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C’est en découvrant l’anatomie du corps humain en cours de sciences au lycée que le Dr Yassine Benarbia décide d’entamer des études de médecine. « Le corps humain est tellement parfait que ça a attisé ma curiosité », se rappelle-t-il. Pourtant, suivre un cours d’anatomie sur un « corps décédé » en deuxième année de médecine en dissection s’avère d'abord « très difficile et effrayant ». « On avait cours tard le soir dans une salle au dernier étage. Ça faisait un peu penser à un film d’horreur, c’était très glauque », se souvient le médecin. Malgré ses craintes, l’étudiant de l’époque se familiarise petit à petit à cette confrontation à la mort. Il réalise lors de ces cours que les médecins ne « guérissent pas » leurs patients mais leur « apportent les soins suffisants pour pouvoir les maintenir en vie et qu'ils ne franchissent pas cette barrière de la mort », expose-t-il.
Fasciné par le corps humain et passionné par ses patients
Si sa vocation de médecin est née d’une « fascination pour le corps humain », les patients deviennent, dès l'externat, son « moteur ». C’est pour « pratiquer une médecine globale et apporter des soins tout en conservant le côté relationnel » que Yassine Benarbia choisit la médecine générale, « une spécialité qui n’est pas vraiment mise en avant à la faculté de médecine où on vous pousse plutôt à choisir d'autres spécialités ». Il intègre SOS Médecins dès 2018, « aller au chevet des malades pour leur apporter des soins, c’était vraiment merveilleux ». Des confrères de SOS Médecins lui transmettent alors l’envie d’apprendre l’échographie. Il s’inscrit au DIU d'échographie de la faculté Paris 5. « Aujourd’hui, je fais principalement de l'échographie car c'est vraiment la chose qui me passionne », explique-t-il.
« L’écho-anatomie avec le repérage dans l'espace me passionne. Ça me stimule aussi d'aider le confrère qui m'a prescrit une échographie pour trouver le diagnostic. »
Yassine Benarbia, médecin échographiste
Yassine Benarbia exerce aujourd'hui dans son cabinet à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) mais également à SOS Échographie, dans le XIIIe arrondissement de Paris, un service qu’il a développé avec un confrère. « On propose des consultations tous les soirs. On ne reçoit pas que des urgences. Il y a aussi beaucoup de patients qui prennent rendez-vous parce qu'ils n'ont pas réussi à en trouver en ville, ou que le délai est trop long dans leur cabinet de proximité ». Le soir où il nous a reçus, c’est une « soirée hépatique », plaisante Yassine Benarbia, qui enchaine les échographies jusqu’à 23h dans une bonne humeur communicative.
« Entre mon activité dans mon cabinet et les gardes d’échographie un jour sur deux, je bosse beaucoup ». Il concède dans un sourire qu’il ne « tiendra peut-être pas 40 ans à ce rythme-là », mais affirme que pour l'instant il se « donne à fond ». Malgré ses horaires de travail « importants », il « adore » son métier, « même si l'échographie est arrivée tardivement c’est vraiment une vocation ». « Jamais il ne m’est venu l’idée d’arrêter la médecine. Ce n’est pas un métier où je me lève le matin avec la boule au ventre. J’ai vraiment de la chance de pouvoir faire le métier que j'aime ! », souligne-t-il. Aider ses patients ainsi que ses confrères dans la recherche d’un diagnostic stimule aussi beaucoup le jeune médecin qui chercher encore à « apprendre »...
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