Un médecin dans le salon des patients grâce à Knok

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Knok knok ! It’s the doctor !

Un médecin dans le salon des patients grâce à Knok

Knok est une petite application portugaise lancée en décembre 2015. Elle permet de mettre en contact médecins et patients en temps réel, en utilisant la géolocalisation. Un croisement entre SOS Médecins et Doctolib, en quelque sorte.
 

Si tu ne viens pas au médecin, c’est le médecin qui viendra à toi. Voici en une phrase le principe de l’appli portugaise Knok. Grâce à la géolocalisation, Knok permet de trouver rapidement un praticien disponible, et de le voir débarquer chez soi en moins de 30 minutes.

Aurait-on (enfin) trouvé le véritable Uber de la médecine ? « Je ne crois pas qu’on puisse nous comparer à Uber », se défend José Bastos, co-fondateur de l’application. « Uber apporte une sorte de concurrence déloyale, alors que Knok a des accords bien définis à la fois avec les hôpitaux, les médecins et les compagnies d’assurance », explique-t-il.

92 praticiens conquis en six mois

Et si l’on en croit l’homme d’affaires, un médecin gagne davantage pour une consultation sur Knok que pour une consultation à l’hôpital. Et les horaires sont aménageables. Un système qui a déjà convaincu 92 praticiens en six mois, essentiellement dispatchés entre Porto et Lisbonne. « Nous avons dû stopper les admissions en attendant un accord d’investissement qui devrait se mettre en place d’ici juillet », indique José Bastos.

Captures d’écran de l’application Knok

Le service, si tout se passe bien, devrait d’ailleurs s’étendre dans un premier temps à l’Espagne, à l’Allemagne, et qui sait, pourquoi pas à la France. « Il nous faut trouver des accords avec votre assurance maladie, mais si des médecins sont intéressés par le concept, nous serions ravis de couvrir la France également », explique le co-fondateur.

Un SOS Médecins à la sauce portugaise

« C’est un peu leur SOS Médecins, géolocalisé et avec un smartphone », constate le Dr Pascal Chansard, praticien qui travaille pour la célèbre association française. « En soi, leur système ressemble beaucoup au nôtre. Nous aussi nous travaillons sur une application pour les patients, cela a déjà été discuté lors de plusieurs séminaires ». Voilà qui viendrait compléter l’arsenal numérique de l’association quinquagénaire, qui dispose déjà d’une application de transfert pour centraliser les données patients que fournissent les soignants.

Et si Knok venait frapper à la porte de SOS Médecins ? « Nous serions ravis de les rencontrer pour discuter », assure le Dr Chansard. « Leur idée est bonne, mais il faut voir s’ils ont les reins solides car il faut une structure organisationnelle très stricte. Nous en avons fait l’expérience ces 50 dernières années », conclut le médecin.

Reste qu’il existe une différence notable entre Knok et l’association française : les utilisateurs portugais peuvent choisir le praticien qu’ils veulent. Pas sûr que cela soit un pas qu’SOS Médecins soit prêt à franchir.

 

Source:

Johana Hallmann

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