« Téléconsultation, mode d’emploi »

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10 ans en 2020. C’est un anniversaire qui est passé à la trappe l’année dernière ; c’est pourtant l’année où elle a explosé. L'épidémie de COVID-19, avec son confinement forcé et la désertion des cabinets a rendu incontournable la place de la santé numérique dans les pratiques médicales, pour tous les médecins, notamment généralistes exerçant en cabinet. Alors, comment franchir le cap ? What’sUpDoc, en collaboration avec le Dr Laurent Haas, directeur médical adjoint chez Livi France, répond à vos interrogations.

 

« Téléconsultation, mode d’emploi »

« Pour avoir exploré les limites du système public et institutionnel, j’ai pensé que ça pouvait être un nouveau moyen performant d’optimiser l’accès aux soins et la qualité de vie au travail » explique Dr Laurent Haas, médecin urgentiste à l’Hôpital Saint Louis à Paris qui est devenu il y a 3 ans le Directeur médical adjoint de Livi, un centre de santé expert en télémédecine. Hier il a « participé à lancer la machine », aujourd’hui il « accompagne et veille à son encadrement ». Son plaisir ? « Sortir de ma zone de confort ». Car la télémédecine demande une vraie exigence, pour la pratique médicale et pour la fonction support.

 

Participer à un échange collectif

Chez Livi, et c’est sans doute ce qui la distingue des autres solutions de télémédecine, l’esprit d’équipe prévaut avant tout. Être présent pour les praticiens téléconsultants – du « compagnonnage » grâce à un support médical composé d’une dizaine de membres – est la priorité numéro 1. « C’est une pratique de groupe où l’on retrouve une culture bien plus transversale de partage et d’échange que dans l’exercice isolé de son cabinet ».

Comment ? « Je veille à ce que mes confrères aient toujours une réponse aux questions qu’ils se posent ». Que ce soit par des « fabrications de corpus ou de protocoles » qui permettent d’adopter des règles communes (telles que les molécules que l’on accepte de renouveler en ordonnance, les arrêts de travail que l’on peut faire, etc.) ; par des évaluations de pratiques professionnelles (notamment sur les interrogatoires) ou encore par des formations pour « un apprentissage commun » (nouvelles recommandations, webinaires sur la santé sexuelle, la gastro-entérologie, les infections sexuellement transmissibles comme les anti-viraux PrEP en partenariat avec Vers Paris sans Sida, etc.).

Le sentiment de « réappartenir à une équipe », de « bosser avec des confrères au quotidien » et de « retrouver un exercice collégial » : voici les principaux feedbacks des praticiens téléconsultants chez Livi.

 

Découvrir les joies du télétravail en étant soignant

« La télémédecine reste un exercice nouveau : nos médecins ont le plaisir de ne jamais être seuls ». Et combien sont-ils à avoir découvert une nouvelle relation avec leurs patients ? Probablement tous. « On redécouvre, on réapprend une sémiologie qui enrichit notre pratique au quotidien ». Une nouvelle forme d’interaction en somme qui ne remplace bien sûr pas la consultation physique mais qui la supplée. Les outils sont simples (seule une courte formation est nécessaire), la paperasse administrative est gérée entièrement par Livi : il s’agit de « dédouaner le médecin de tout le back office afin qu’il ne puisse s’occuper que de soigner ».

La téléconsultation, ça rapporte ? Oui. Et d’ailleurs chez Livi, « la revalorisation salariale est en cours ». Essor du secteur oblige. Centre de santé agréé, les médecins y sont salariés et la rémunération fonctionne sur « la base d’une rétrocession de leur activité ». On peut cumuler : « il faut voir cela comme une activité complémentaire. D’ailleurs, tous les médecins qu’on embauche sont en activité » mais ne travaillent pas 7 jours sur 7. L’occasion idéale de faire des remplacements et de varier son exercice – notamment parce que l’amplitude d’horaires chez Livi – 7h / minuit- le permet aisément.

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