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Un patron qui énerve ? Une énième mutuelle qui ne rembourse pas le tiers payant désormais généralisé ? Avant de démissionner ou de décrocher sa plaque, il faut aller voir "Les Nouveaux Sauvages".
Nouveaux ? Pas tant que ça. Le stress et le burn-out ont beau être des concepts à la mode, il n'est pas tant question de cela dans le film. Si l'impact d'une société de plus en plus productiviste et de moins en moins compréhensive sur des personnalités fragiles est évoqué dans certains sketchs - au passage les moins réussis -, la plupart du temps l'histoire repose sur l'observation quasi-expérimentale d'un corps psychique porté brutalement à ébullition dans une situation extrême. Voire sur les conséquences jusqu'à l'absurde d'un trouble de personnalité.
Le problème du film à sketchs vient souvent de leur inégalité ; c'est exactement le cas pour "Les Nouveaux Sauvages", qui en ce sens ne déroge pas à la règle. Ces oeuvres valent malgré tout souvent le détour en raison d'une ou deux pépites ; effectivement, les deux premiers sketchs, remarquables de concision, sont les plus réussis.
Et c'est là où le bât blesse, puisque par la suite la durée des histoires relatées ne cesse de s'étirer, sans pour autant que leur qualité soit à la hauteur. Dès lors le film s'essouffle vite et perd de son intérêt.
Dommage !
Source:
Guillaume de la Chapelle