« Retirez le Garot, la médecine libérale étouffe » : la profession défile dans toute la France contre la régulation

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Plusieurs milliers de manifestants, principalement des étudiants en médecine, ont défilé aujourd'hui dans toute la France contre la proposition de loi Garot qui vise à réguler l'installation des nouveaux médecins.

« Retirez le Garot, la médecine libérale étouffe » : la profession défile dans toute la France contre la régulation

© Midjourney x What's up Doc

« Retirez le Garot, la médecine libérale étouffe », proclame à Paris une banderole du syndicat de médecins libéraux FMF, dont les dirigeants participaient à la manifestation, comme ceux des autres syndicats de médecins libéraux.

« Vocation n'est pas soumission », « Notre vie est déjà un sketch, pas besoin d'en faire un gag », « Médecins suicidaires, patients au cimetière », peut-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants, pour la plupart en blouse blanche, dress code suggéré par les organisateurs. 

Selon Lucas Poittevin, le président de l'Anemf, co-organisatrice de la manifestation, « au moins 5 000 personnes » étaient présentes.

Les étudiants se sont mobilisés nombreux car « c'est eux qui seront concernés par les mesures » de la proposition de loi Garot, a-t-il indiqué.

Des CHU sans interne ? 

À Lyon, plusieurs centaines d'étudiants se sont regroupés devant la fac de médecine de Lyon Est, pour prendre la direction de l'Agence régionale de santé.

Amin Benkraiem, 22 ans, en 5e année de médecine, représentant des étudiants de la faculté, dénonce une proposition de loi qui part d'un « postulat faux ». Il vient de Nantua dans l'Ain, qui « fait partie des 3% des villes les moins bien dotées en médecins de France ».

« Chaque année des dizaines, des centaines, des milliers de jeunes médecins s'installent dans des déserts médicaux. C'est juste un problème de nombre, il n'y en a pas assez qui arrivent », dit-il.

15 000 internes participent aux manifestations à travers la France, selon les premières estimations de l’intersyndicale des internes (Isni), soit environ un sur deux. 

« On approche des 100% de déclarations de grève dans beaucoup de CHU », a même avancé l'association Médecins pour demain, qui « remarque une mobilisation sans précédent de toutes les spécialités »

Le gouvernement, hostile au projet Garot, a allumé un contre-feu vendredi, en présentant comme une alternative à la « fin de la liberté d'installation » un plan de lutte contre les déserts médicaux, comportant notamment une obligation d'exercer jusqu'à deux jours par mois en zone prioritaire. 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/deux-jours-en-zone-rouge-et-fin-de-la-liberte-dinstallation-les-patients-veulent-les-deux

La mesure-phare mise en avant par le Premier ministre, François Bayrou, imposer jusqu'à deux jours par mois de temps de consultation aux médecins dans les zones prioritaires du territoire, a aussi braqué certains praticiens.

Avec AFP

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