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« La mission de "solidarité obligatoire" du gouvernement ne doit pas se substituer à la PPL Garot, mais s’inscrire en complémentarité », ont écrit plusieurs associations de patients et d’usagers du système de santé, dans un communiqué commun ce mardi.
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière la mise en place d’un dispositif imposant aux médecins de travailler deux jours par mois dans des zones prioritaires, qui seront définies prochainement.
Ce dispositif, que le gouvernement espère opérationnel dès septembre, a été présenté comme une alternative à la très critiquée proposition de loi transpartisane portée par le député socialiste Guillaume Garot.
Son article 1, qui régule l’installation de la profession dans les territoires suffisamment dotés en praticiens, a été adopté au début du mois par l’Assemblée nationale.
« Aller plus loin » dans l'accès aux soins
« À peine voté », cet article a été « aussitôt caricaturé », a estimé le regroupement d’associations porté par France Assos Santé, qui déplore une « réponse disproportionnée et incompréhensible » des médecins, compte tenu de la situation actuelle de l’accès aux soins.
En opposition à ce texte, la profession a engagé dès lundi une semaine de mobilisation, regroupant une grève et des manifestations dans toute la France.
Au contraire, le groupe d’associations appelle à consolider le travail entamé début avril par le vote de l’article 1 de la proposition, en adoptant ses autres articles, dont l'examen dans l'hémicycle est prévu la semaine prochaine.
Ceux-ci prévoient respectivement la suppression de la majoration des tarifs pour les patients sans médecin traitant, l'instauration d’une première année de médecine dans chaque département et le rétablissement de l’obligation de participation à la permanence des soins.
« Voter la PPL Garot, c’est améliorer l’accès aux soins pour tous. Mais ce n’est pas une fin en soi, plutôt une ouverture pour aller plus loin et transformer l’organisation des soins », ont poursuivi les associations. « Et toutes les options, dont celles émises par François Bayrou, sont bonnes à prendre, en complémentarité, et non en opposition ».
Parmi les pistes avancées par France Assos Santé, une meilleure répartition de la formation « au-delà » de la seule première année de médecine ; le déploiement massif d’équipes de soins coordonnées, la « poursuite » du partage de compétences avec les autres professions de santé ; ou encore une offre de soins en secteur 1 « mieux répartie ».
« Le défi qui nous attend (…) dépasse de loin les intérêts corporatistes et la défense d’un fonctionnement qui n’est plus adapté », ont conclu les associations.