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« En ce début de campagne, la vaccination contre la grippe saisonnière suscite un intérêt accru », a rapporté la Direction générale de la santé (DGS), branche du ministère de la Santé, dans un message à l’AFP.
Comme indicateur, la DGS retient le nombre de doses de vaccins vendus par les pharmacies : plus de 8,3 millions depuis le lancement de la campagne de vaccination le 14 octobre, soit une nette hausse (+22 %) par rapport à la saison dernière et la précédente (+11 %).
L’enjeu est crucial car les taux de vaccination étaient restés médiocres en 2024/2025, à moins de la moitié (46,5 %) des personnes éligibles. Cette faible couverture avait contribué à une épidémie particulièrement sévère – plus de 17 000 décès –, même si l’efficacité moindre du vaccin contre les souches en circulation était aussi en cause.
Au niveau actuellement enregistré, le nombre de doses vendues représente déjà près de la moitié (43,7 %) des 19 millions de personnes éligibles en France, où l’épidémie n’a pas encore officiellement commencé, malgré quelques premiers signes chez les plus jeunes.
Covid toujours plus à la traîne
Si le ministère de la Santé s’est félicité de signaux encourageants, il a averti qu’il est « trop tôt pour tirer des conclusions définitives : la campagne ne fait que commencer, et les tendances devront être confirmées dans les prochaines semaines ».
La DGS a formulé quelques hypothèses pour ce bon départ : le souvenir chez les patients de la sévérité de la dernière épidémie ou le fait que les messages officiels aient mieux distingué cette année les enjeux liés à la grippe et au Covid.
Les autorités sanitaires tentent depuis des années, sans grand succès, de convaincre les Français de se vacciner en une seule fois contre les deux maladies. Mais la vaccination anti-Covid reste systématiquement bien en dessous de celle contre la grippe.
Cette année encore, l’écart est sensible en ce début de campagne : environ 1,7 million de doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en ville, selon la DGS.
Pour ces deux maladies, les personnes ciblées comprennent notamment tous les plus de 65 ans, mais la population fragile compte aussi les femmes enceintes et nombre de patients atteints de maladies chroniques.
Avec AFP