C’est le soir de Noël. Une habitante d’une soixantaine d’années d’un petit village en Indre-et-Loire ne se sent pas très bien. Elle présente des difficultés respiratoires. Son mari, inquiet, décide de la conduire au plus vite aux urgences de la clinique de l’Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire, à moins de 15 minutes de voiture de leur domicile.
Mais c’était sans savoir, que désormais, cette clinique (comme de nombreux établissements hospitaliers d’ailleurs) pratique le filtrage systématique des patients avant d’être pris en charge aux urgences.
Le temps que les secours arrivent, la sexagénaire a fait un arrêt cardiaque
On leur indique alors la marche à suivre, soit appeler le 15 pour échanger avec un régulateur du Samu, soit se rendre directement aux urgences du CHRU Trousseau de Tours.
Or, le 23 décembre, le CHRU Trousseau de Tours, débordé dans cette période chargée, a lui aussi demandé aux patients de ne plus se présenter directement aux urgences mais de passer impérativement par le Samu au préalable.
🚨 [URGENCES] 🚨
— CHRUTOURS (@CHRU_Tours) December 23, 2022
Il faut contacter le 1️⃣5️⃣ avant de vous déplacer. ☎️
Pour les urgences pédiatriques, il est conseillé de contacter préalablement le médecin traitant ou le 1️⃣5️⃣. #urgences #chrudetours pic.twitter.com/iyd7KXknQB
Le couple rentre à son domicile. Le mari appelle donc le 15, les secours décident d’envoyer immédiatement une ambulance. Mais trop tard ! Le temps du trajet, la sexagénaire a fait un arrêt cardiaque. Lorsqu’ils arrivent, les pompiers ne parviennent pas à la réanimer. Le décès est enregistré juste après minuit le 26 décembre.
Bien sûr avec la triple épidémie, grippe, covid, bronchiolite, qui sévit, les urgences dans l’Indre, comme dans toute la France, sont plus que congestionnées. Mais ce décès, qui aurait peut-être pu être évité en cas de prise en charge rapide, doit questionner sur le tri systématique des urgences (qui ne peuvent plus être open bar d’après François Braun), une des options vers laquelle on se dirige.
Source:
La Nouvelle République