Ils les attendaient avec autant d’angoisse que d’impatience. Alors que l’année est déjà bien entamée, les étudiants de 2e cycle voient la réforme se dessiner un peu plus clairement grâce à la publication de deux arrêtés.
Le premier, publié le 21 décembre 2021 porte sur les épreuves d’entrée dans les études du 3e cycle. « Il permet de préciser tous les éléments qu’on attendait sur l’organisation de l’épreuve de connaissance : la période durant laquelle ça va se dérouler, les modalités docimologiques… », explique Nicolas Lunel, président de l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (Anemf).
Le second, paru le 30 décembre 2021 porte modifications à plusieurs formations de santé. « Ce sont des ouvertures à plus de terrains de stages. Avant c’était très ‘CHU centré’ et là on précise qu’ils peuvent être effectués dans beaucoup de structures : centres de santé, cabinet libéraux, hôpitaux des armées. Le but est d’inciter le mouvement d’ouverture de stage en dehors CHU. »
Un regret cependant, l’absence d’accord sur la mise en place d’un temps minimal de formation à la modalité des ECOS (examens cliniques objectifs et structurés). « Nous avions demandé qu’un temps minimal soit défini pour s’assurer que toutes les facs en France préparent les étudiants de la même manière. Le fond, on l’apprend en stage mais la modalité d’examen, ce n’est pas inné, ça s’apprend en pratiquant », regrette Nicolas Lunel.
Quoiqu’il en soit, ces deux textes constituent déjà une avancée. « On les attendait depuis très longtemps, le début de l’année était déjà il y a plusieurs mois, les étudiants peuvent enfin être sûrs que ces éléments ne vont pas changer, que le ministère ne va pas revenir sur des points », précise Nicolas Lunel.
Quelle est la suite ? « Actuellement, on communique pour expliciter les deux arrêtés et participer à l’écriture du prochain. Nous allons veiller à la bonne mise en place de ces textes, et si ce n’est pas le cas, agir pour l’améliorer. On va pouvoir voir avec la faculté pour que ce soit bien appliqué et en cas d’opposition, un recours devient possible », conclut Nicolas Lunel.