Primes : booster son activité de médecin hospitalier

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Plusieurs dispositifs permettent d’augmenter ses revenus à l’hôpital. Quelles sont les conditions pour en bénéficier ? On fait le point !
 

Primes : booster son activité de médecin hospitalier

Indemnité de service public exclusif, prime d’exercice territorial, prime d’engagement de carrière hospitalière… Toute une myriade d’aides permet au médecin hospitalier de gonfler son salaire. Mais elles ne sont pas toujours bien identifiées ! Tour d’horizon des principales primes et indemnités.
 
 
L’Indemnité d'Engagement de Service Public Exclusif (IESPE) revue à la hausse
 
Bonne nouvelle pour les PH : la prime de service public a été revue à la hausse, dans le cadre du Ségur de la Santé. A partir du 1er décembre 2020, elle s’élèvera à 1010 € brut mensuels pour tous les PH à temps plein, quel que soit leur ancienneté. Pour les PH qui exercent à temps partiel, à raison de 6 demi-journées, elle sera de 606 € bruts.
 
L’IESPE est versée aux PH qui ne travaillent qu’à l’hôpital public, sans dépassement d’honoraires. Pour l’obtenir il faut conclure un contrat d’une période de trois ans renouvelable, stipulant l’exercice exclusif en hôpital ou Ehpad. Ce contrat n’est pas systématiquement proposé aux PH, mais on peut en faire la demande auprès de la Direction des affaires médicales de son établissement.
 
 
Prime d’exercice territorial (PET) ou « multisites »
 
Rebaptisée « PET », la prime « multisites » est destinée aux PH qui travaillent dans plusieurs établissements (ou plusieurs sites d’un même établissement). Son montant, lui, n’a pas bougé depuis 2017.
 
Pour y prétendre, une convention doit être établie entre la direction et le médecin. Elle fixe les conditions d’exercice du PH entre les différents sites (nature et objectifs de l’activité, temps dévolu, adresse et distance entre les sites, etc.). Le montant de la PET varie en fonction du nombre moyen hebdomadaire de demi-journées passées en dehors du site principal d’exercice, et le nombre de sites différents d’exercice :

  • 1 demi-journée : 250 € brut
  • de plus de 1 demi-journée à 3 demi-journées inclus : 450 € brut
  • de plus de 3 demi-journées à 4 demi-journées inclus : 700 € brut
  • 4 demi-journées sur au moins 2 sites différents du site principal d'exercice : 1000 € brut
  • plus de 4 demi-journées : 1 000 € brut

 
Calculée mensuellement, la PET est versée par l’établissement recruteur du PH. Pour y être éligible, il doit exercer sur un site distant d’au moins 20 kilomètres de son site principal d’exercice (sauf dérogation de l’ARS).
 
 
Prime d’engagement dans la carrière hospitalière (PECH)
 
Apparue en 2017, la PECH permet aux praticiens contractuels de s’engager avec un établissement public de santé à exercer une spécialité pour laquelle les praticiens viennent à manquer. Une convention doit être signée entre le directeur d’établissement et le praticien contractuel.
 
Dans celle-ci, le praticien s’engage à se présenter au concours national de praticien hospitalier, à se porter candidat dans l’établissement « partenaire » et à effectuer trois ans de services effectifs en cas de réussite au concours. L’établissement s’engage quant à lui à proposer au praticien un emploi à temps plein sous un statut de personnel médical hospitalier jusqu'à sa nomination en tant que PH.
 
Les montants de la PECH vont de 10 000 à 30 000 euros, selon que la spécialité souffre d’une insuffisance de soins dans l'établissement, ou présente des difficultés importantes de recrutement. Elle est versée en deux moitiés, l’une dans le mois de signature, et la seconde dans le mois de la nomination du PH.
 

« Bon Conseil de l’APPA »
Les solutions de prévoyance de l’APPA intègrent ces primes. La prise en charge est calculée en prenant en compte les revenus de base et les revenus annexes, tels que les primes, gardes, astreintes, travaux d’intérêt général, expertises judiciaires non déclarées en libéral, et part variable. Plus d’infos sur les revenus annexes
 

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