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« Nous souhaitons la mise en place d'un dispositif d'expérimentation à grande échelle, d'innovation et d'engagement accéléré pour intensifier notre action », a décrit le président de région François Bonneau (PS) lors d'une conférence de presse.
Selon la région, le Centre-Val de Loire est la dernière région métropolitaine en termes de densité médicale de médecins généralistes (101,8 contre 125,2 en moyenne à l'échelle nationale pour 100 000 habitants).
Cinq départements sur six y sont en deçà de la moyenne de la France hexagonale et l'accès à un professionnel de santé y est « une préoccupation majeure qui menace directement l'attractivité de la région », puisque 25% des habitants ne disposent pas de médecin traitant.
« Nous avons déjà beaucoup engagé : nous observons pour la première fois depuis des années que le nombre de médecins a cessé de décroître en 2024 pour la première fois depuis des années », a indiqué François Bonneau, ajoutant que « c'était encourageant, mais qu'il fallait faire encore plus » pour « répondre à une situation particulièrement préoccupante ».
101,8 médecins généralistes seulement pour 100 000 habitants en Centre-Val de Loire
Dans un courrier adressé au Premier ministre François Bayrou, la région et les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (Ceser) ont ainsi transmis une demande de reconnaissance comme « territoire d'expérimentation » en santé, accompagnée de dix propositions de mesures « concrètes » pour « poursuivre ce mouvement ».
Il est notamment demandé « l'ouverture, dès la rentrée 2026 » de la première année de médecine dans toutes les capitales départementales, et non plus seulement à Tours et Orléans, pour « que les jeunes issus de tous les territoires puissent s'engager dans les études de médecine ».
L'augmentation « importante » du nombre d'internes en médecine ou encore « la mise en place en urgence d'un programme ambitieux » facilitant l'accueil dans les hôpitaux d'étudiants ayant étudié en Belgique ou en Roumanie font aussi partie d'innovations possibles, ainsi qu’un renforcement de l’accueil des Padhue.
Ces demandes doivent venir compléter ce qui a été entrepris avec l'ouverture de la faculté de médecine à Orléans en 2022, l'implantation de 120 maisons de santé pluridisciplinaires et de 20 centres de santé, mais aussi l'ouverture de six centres de santé implantés par le collectif médecins solidaires.
Avec AFP