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1 756 CESP signés depuis 2012 : objectif atteint pour le gouvernement. Une nouvelle qui laisse de marbre à la Roche Derrien, la commune bretonne qui a fait le buzz au mois dernier en faisant semblant d’embaucher un druide à la place des médecins dont elle a besoin.
Le gouvernement est content : son objectif de 1 700 signatures de Contrats d’engagement de service public (CESP) avant 2017 est déjà dépassé. L’APM indique que cette bonne nouvelle a été annoncée devant le Sénat la semaine dernière par Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion.
Mis en place en 2012, les CESP permettent aux carabins de bénéficier d’une bourse de 1 200 euros en échange de la promesse d’exercer dans une zone sous-dotée. La ministre affiche fièrement 1 490 contrats signés par de futurs médecins depuis le lancement du dispositif, et 266 pour de futurs dentistes.
Elle se félicite par ailleurs de ce qu’en trois ans, 600 professionnels ont pu s’installer dans les territoires manquant de médecins via les contrats de Praticien territorial de médecine générale (PTMG). Ces accords apportent aux médecins qui les signent une garantie de revenu pendant deux ans s’ils s’installent dans une zone en désertification.
Le druide n'est pas en CESP
Le satisfecit auto-administré par la Secrétaire d’Etat intervient quelques semaines après le retentissant coup de com’ de la mairie de La Roche Derrien, qui a fait semblant d’installer un druide dans la maison médicale qu’elle avait prévue pour quatre médecins. Mais Jean-Louis Even, le maire de cette petite commune bretonne, est assez indifférent à l'annonce gouvernementale.
« Tout ce qui va dans ce sens est une bonne nouvelle, mais ce n'est pas la potion magique », déclare-t-il à What's up Doc. « J'ai déjà vu des étudiants qui ont bénéficié de ce genre d'aide, et qui s'interrogent sur la possibilité de la rembourser pour ne pas avoir à s'installer en zone sous-dotée ».
A la suite de son retentissant coup de com', le maire de la Roche Derrien assure qu'il a été en contact avec de nombreux médecins. « Plein de jeunes nous ont contacté pour donner leur avis, mais aucun n’a postulé », regrette-t-il. A court terme, la commune espère plutôt trouver une solution à ses problèmes avec des médecins en fin de carrière.
Alors, la Roche Derrien, bientôt sortie du désert médical grâce au buzz et aux médecins dont l'expérience est déjà derrière eux ? Cela reste à voir. Mais si c'est le cas, le salut ne sera pas venu du gouvernement, des CESP ou des PTMG. En la matière, la règle semble bien être « aide toi, et le ciel t’aidera ».
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Adrien Renaud avec APMnews