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L’hôpital d’abord
Emmanuel Macron a commencé par lister ses actions en faveur de l’hôpital durant son quinquennat : baisse des tarifs hospitaliers, suppression du numerus clausus, hausses de salaire décidées pendant le Segur en 2020, tout en admettant que « ce n’est pas suffisant ». Et donc « aujourd’hui on doit continuer à investir dans notre système de santé pour redresser l’hôpital et réembaucher ». Comment ? Avec qui ? Il n’a pas précisé.
Marine Le Pen y est allée franco, directe, l’hôpital « ira beaucoup mieux » si elle est élue. D’accord mais comment ? « Je crois qu'il faut investir 20 milliards sur cinq ans. C'est 10 milliards pour la revalorisation, et l'embauche aussi, du personnel dans les Ehpad pour éviter les drames et la souffrance des patients et des soignants. Et aussi 10 milliards d'investissements à l'hôpital pour le matériel, c'est-à-dire un plan scanner/IRM qui sera financé par un fonds souverain privé ».
Les déserts médicaux ensuite
Pour les déserts médicaux, côté Macron, là aussi, on va voir ce qu’on va voir, mais ce n’est toujours pas très clair. Le candidat président a promis « une méthode totalement nouvelle à l'échelle d'un territoire », avec la mise en place d'un « référent santé » pour coordonner tous les professionnels médicaux et paramédicaux. Bon, à voir donc.
Marien Le Pen, elle a parlé du « développement de la télémédecine » et des « incitations à l'installation dans les zones sous-denses. » Tout ça existe déjà et ne fonctionne pas vraiment.
Et on termine par les Ehpad
Emmanuel Macron s’est clairement exprimé en faveur du maintien à domicile des personnes âgées, avec aménagement du logement, soutien aux auxiliaires de vie, et la création de 50 000 postes dans les Ehpad. Où il compte trouver le personnel ? Ah ça il ne l’a pas dit.
Marine Le Pen a appellé, elle, à plus de contrôles dans les Ehpad, « des ratios » de personnels, et surtout la présence systématique d’un médecin coordinateur dans chaque établissement. Et elle voudrait créer « un modèle mutualiste des Ehpad » en plus du secteur purement public pour stopper le privé lucratif.
Voilà, vous savez tout des grandes idées santé des candidats au second tour de l’élection présidentielle. Et ne nous remerciez pas, ou vous a épargné (ou pas) deux heures quarante-cinq de débat.