Pass sanitaire : pour certains soignants, la pilule ne passe pas

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Depuis quelques jours, les mouvements contestataires se multiplient dans les centres hospitaliers. La source de cette agitation ? Majoritairement des soignants qui rejettent leur obligation vaccinale.

Pass sanitaire : pour certains soignants, la pilule ne passe pas

Ils lèvent le bras, mais pas la manche. En parallèle des manifestations anti-pass sanitaire organisées aux quatre coins de la France, certains soignants aussi ont décidé de donner de la voix.

C’est en tout cas ce qui a été observé au CHU de Saint Étienne, en Auvergne-Rhône-Alpes. En tout, une soixantaine de manifestants ont envahi les couloirs de l’établissement stéphanois. Un mouvement initié principalement par des soignants, mais également par quelques gilets jaunes. D’après une source policière, ce n’est que la mobilisation des forces de l’ordre qui a empêché les contestataires d’approcher du centre de vaccination niché au coeur du Centre Hospitalier Nord. Si aucune interpellation n’est à déclarer, la police est finalement parvenue à mettre fin à ce mouvement à 16h30. « Nous devons veiller au calme dans l’établissement et à la tranquillité des patients qui y séjournent », a déploré  la directrice adjointe de l’établissement, Pascale Mocaer, à l’AFP.

Si la contestation stéphanoise s’est arrêtée au bout d’une heure trente, elle menace déjà un autre établissement de la région. À Lyon, le syndicat SUD Santé Sociaux de l’hôpital Édouard-Herriot a décidé de déposer le 23 juillet dernier un préavis de grève illimitée. Le coup d’envoi est prévu pour le 29 juillet à 6h.  Si les contestataires militent pour « le respect du libre choix de chaque agent », il souhaite également que les volontaires puissent choisir « le vaccin qui sera inoculé et quand il le sera ». « [Nous demandons] la déclaration systématique en accident de travail pour la maladie Covid-19 », poursuit le syndicat.

Une ordonnance claire à laquelle il ajoute le rejet d’une certaine discrimination vaccinale des patients. « Nous refusons leur tri à l'entrée de notre établissement de santé public », martèlent-ils. 

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