Parcours Victimes : un phare digital dans la tempête des violences

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Chaque chemin vers la guérison commence par un premier pas. Le site Parcours Victimes offre une possibilité de le digitaliser pour recenser les aides, les démarches et faire valoir les droits des victimes de violences, quelles qu’elles soient. Entretien avec Olivia Mons, porte-parole de la Fédération France Victimes.

Parcours Victimes : un phare digital dans la tempête des violences

« Parcours Victimes est un site internet pour donner une information globale, vulgarisée mais en même temps précise à des personnes adultes et à des ados victimes de violences », explique Olivia Mons. Le site, issu d’une collaboration entre la fédération France Victimes et le Fonds de Garantie des Victimes, a été lancé à l'occasion de la Journée européenne des victimes le 22 février 2021.
 
« Ce site a émergé face au constat que beaucoup de personnes victimes de violences ne faisaient pas valoir leurs droits. Certes parfois c’est qu’elles ne le veulent pas mais dans d’autres situations c’est qu’elles n’ont pas cette connaissance ».

© France Victimes 
 
L’idée du site, comme son nom l’indique, proposer un parcours pour aider les victimes de violences, aussi bien physiques que sexuelles ou encore verbales, à se reconstruire à travers plusieurs étapes :

  • Parler et être écoutée ;  
  • Se mettre en sécurité ;
  • Préparer le temps pénal ;
  • Être indemnisée ;
  • Se reconstruire.

 
Les adultes et adolescents y trouvent chacun leur espace avec un discours adapté. Les proches de victimes peuvent aussi s’y renseigner pour savoir comment réagir et agir.
 
« Ce site permet d’aiguiller les personnes qui en ont besoin vers une ressource fiable et simple. On ne laisse pas les victimes seules face à leur écran, on propose un lien avec une association de proximité au sein de la fédération France Victimes. Cela permet de se tourner vers un professionnel gratuitement qui va pouvoir donner des informations personnalisées », détaille Olivia Mons.
 
Le parcours se fait donc en deux temps : un site qui donne des informations globales et générales et ensuite le lien avec un réseau associatif qui va étudier de manière individuelle les situations et aider à préparer les différentes étapes de ce parcours.
 
Pourquoi avoir fait le choix du site pour cet accompagnement ? « On n’a rien trouvé de plus simple et accessible que le site internet. Et il garantit une discrétion, il est possible de le quitter en un simple clic qui renvoie vers une page web aléatoire ».
 
Sur le site, on retrouve un certain nombre d’outils et de contacts, dont le numéro 116 006 mis en place par le ministère de la Justice. Olivia Mons invite les médecins à communiquer cette ressource à leurs patients, dès lors qu’un doute sur une situation de violence potentielle s’installe. « Les médecins peuvent parfois se sentir impuissants face à des situations sociales. A partir du moment où ils ont un doute, même s’ils ne sont pas à l’aise pour poser la question des violences ou que le patient n’est pas prêt à en parler, mais qu’ils ont un pressentiment par rapport à une situation anormale, c’est déjà un pas de dire que le site existe ».
 
 

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