Nantes la jolie enchante

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Déjà habituée aux podiums, Nantes vient de décrocher l'or au classement général des CHU, coiffant les HCL au poteau. Ce CHU est plébiscité par les futurs internes, avec un rang moyen aux ECN de 3139e et certaines spécialités y sont très demandées comme la pédiatrie.

Nantes la jolie enchante

C’était parfait, j’ai beaucoup aimé la ville et compte y rester », témoigne Omar, en dernière année d’internat d'anesth-réa. Comme beaucoup, il a d’abord choisi Nantes « pour se rapprocher de la mer et profiter de la qualité de vie ». À une petite heure du littoral et à deux de la capitale, très dynamique au plan culturel, la Capitale de l’Ouest attire plus dans ses hôpitaux que Limoges ou Clermont. Mais l’internat nantais a d’autres atouts que la qualité de vie.

« La formation est bonne dans à peu près toutes les spécialités, avec certains pôles très attractifs », estime la présidente du Bureau des internes, Hélène Buchoul, elle-même interne en psychiatrie. Le CHU bénéficie par ailleurs d’un système d’échange avec les autres universités du  Grand-Ouest, qui permet d’assister à des cours en visioconférence donnés par les meilleurs spécialistes de la région.

« Il y a une bonne synergie entre le CHU et l’université », se réjouit Philippe Sudreau, directeur général du CHU de Nantes, pour expliquer ce bon résultat au palmarès national. « L’hôpital est très impliqué dans la recherche, avec de nombreux essais cliniques », surenchérit le Pr Jolliet, doyen de la fac. « Nous sommes assez gros pour avoir une offre de soins diversifiée et une recherche dynamique, mais assez petits pour que l’interne ne se sente pas perdu », ajoute le Pr Magnan, président de la CME.

UN QUARTIER HOSPITALOUNIVERSITAIRE AU CŒUR DE LA VILLE

Autre opportunité, à venir celle-là : le nouveau CHU, qui devrait ouvrir ses portes d’ici 2023 sur l’île de Nantes. Il y côtoiera la fac de médecine et deux instituts de recherche en santé, au sein d’un véritable quartier hospitalo-universitaire. Seule pomme de discorde : le nouvel internat ne devrait pas disposer d’un service de restauration. « Ça va être la mission des internes de Nantes de ne pas se laisser faire », prévient Hélène Buchoul. Pour l’heure, la cité des ducs de Bretagne fait l’unanimité. Et quitte à faire mentir la chanson paillarde bien connue*, on ne revient pas de Nantes : on y reste. « Dans ma promo, tout le monde a décidé de rester à part un Toulousain », témoigne Omar. « La région est dynamique, ce qui favorise l’installation », confirme Hélène Buchoul. Une critique, une ombre au tableau ?  cherche-t-on, lassé par tant de louanges… « J’ai trouvé un point négatif », s’exclame Omar après réflexion. « Il pleut tout le temps à Nantes ».

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