Médecin et députée, Stéphanie Rist : «Depuis que je suis députée, j’exerce toujours une demi-journée par semaine à l’hôpital ; pour rester en contact avec le terrain»

Article Article

Pressentie pour être ministre de la Santé, Stéphanie Rist reste finalement à l’Assemblée. Pour son deuxième mandat sous l’étiquette En Marche, la députée a été nommée rapporteuse générale de la commission des affaires sociales. 

Médecin et députée, Stéphanie Rist : «Depuis que je suis députée, j’exerce toujours une demi-journée par semaine à l’hôpital ; pour rester en contact avec le terrain»

Stéphanie Rist fait, elle aussi, partie des députées qui entament un second mandat sous les couleurs de La République en Marche (LREM). Elue dans la 1e circonscription du Loiret face à Ghislaine Kounowski (Nupes), elle a été nommée rapporteuse générale de la commission des affaires sociales. Un poste clé, qui lui permettra de suivre l’avancée des textes votés jusqu’à la publication des décrets.

Avant de poser sa valise au Palais Bourbon, Stéphanie Rist a été brancardière et infirmière pendant ses études de médecine. En 2005, elle exerce au centre hospitalier d’Orléans, comme médecin rhumatologue puis comme cheffe de service et cheffe de pôle. “Depuis que je suis devenue députée en 2017, je ne travaille plus qu’une demi-journée en consultation à l'hôpital. J’avais envie de rester médecin et cela me permet de rester en contact avec le terrain.” 

Stéphanie Rist veut continuer à œuvrer pour la délégation de tâches aux kinés ou aux infirmier.es

Grâce à sa réélection, elle espère pouvoir continuer à porter des sujets de santé comme l'ouverture aux infirmier·es ou aux kinésithérapeutes de certaines compétences médicales. “Cela permettrait d’avoir un meilleur accès aux soins et une plus grande coopération entre professionnel·les de santé.”

Ce qu’elle observe aussi depuis sa région du Centre-Val de Loire, c’est la situation actuelle des urgences, et plus globalement les conséquences de la sous-dotation en médecins. A Orléans, les urgences sont fermées depuis plusieurs mois. “Les patients et patientes doivent appeler le Samu pour être orienté·es vers les urgences, explique cette médecin. Même s’ils viennent aux urgences et s’il n’y a pas d’urgence vitale, cette personne sera réorientée vers un cabinet de ville.”

La loi Rist a aussi pour objectif de plafonner les salaires alloués aux médecins intérimaires

En cinq ans, elle estime que le gouvernement d’Emmanuel Macron aura permis certaines avancées sur les questions de santé. Pressentie un temps pour devenir ministre de la Santé, elle a aussi déposé une proposition de loi, en octobre 2020 “visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification.” Ce texte, promulgué en avril 2021, entend, entre autres, améliorer les conditions d'exercice des sage-femmes qui peuvent désormais prescrire des dépistages d’IST et les traitements nécessaires à leur prise en charge. Ce texte a aussi pour objectif de plafonner les salaires alloués aux médecins intérimaires. “Cet article là a été décalé pour laisser le temps aux établissements de s’organiser”, ajoute la députée. A l’heure actuelle, il n'est pas appliqué et aucune date ne semble avancée pour son application.

Avec ce nouveau mandat, elle espère pouvoir continuer à porter des textes sur les questions de santé comme l’accès aux soins ou aux maternités et les conditions de travail des infirmier·es. “Il existe une vraie difficulté aujourd'hui sur le recrutement notamment pour les horaires difficiles. C’est un sujet auquel nous allons devoir réfléchir, tout comme les gardes d’enfants pour les personnels hospitaliers.”

En attendant, Stéphanie Rist a cosigné une proposition de loi constitutionnelle visant à garantir le droit à l’IVG. Une proposition qui fait débat car en France, le principal frein à l’IVG reste le manque de moyens médical et humain

Les gros dossiers

+ De gros dossiers