Ludivine Eliahou, lauréate du prix CASDEN du jeune chercheur 2020

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Le Dr Ludivine Eliahou est praticien hospitalier en cardiologie à l’Hôpital Bichat-Claude Bernard AP-HP. Le jeudi 1er juillet elle a reçu le Prix CASDEN du Jeune Chercheur pour pour son étude sur les effets bénéfiques d’un entraînement combinant endurance et résistance pour des patients atteints du syndrome de Marfan. Entretien.

Ludivine Eliahou, lauréate du prix CASDEN du jeune chercheur 2020

Mettre en avant la recherche et donner des moyens techniques. Le 1er juillet, Ludivine Eliahou a reçu le prix CASDEN du jeune chercheur. Elle a été récompensée pour son étude sur la maladie de Marfan.

« Ce protocole réalisé dans le cadre d’une thèse de sciences est composé d’un entraînement continu en aérobic sur ergo cycle. Il est ensuite combiné à un entraînement de la force musculaire et de la puissance (force-vitesse) sous forme de circuit training sollicitant à 80 % les membres inférieurs et la ceinture abdominale (lombaires abdominaux). Une exploration fonctionnelle au repos cardiaque et vasculaire sera réalisée avant et après le protocole d’entraînement de 6 mois, mais également la fonction musculaire squelettique des patients », peut-on lire dans le communiqué.

Cette cardiologue a commencé sa carrière à l’hôpital Béclère à Clamart, avec une appétence pour les maladies rares qui se manifeste très tôt. Depuis quelques années, elle exerce à l’hôpital Bichat dans le service du Professeur Jondeau. Elle a également une formation en imagerie cardiovasculaire et éducation thérapeutique.

Derrière ce parcours, une vocation qui se manifeste dès son plus jeune âge. « Depuis que je suis enfant j’ai choisi la filière médicale. La cardiologie m'a toujours intéressée et cela est devenu une évidence au cours de mon cursus de formation » Idem pour la recherche.

« Je suis très attirée par les maladies rares depuis toujours, ce sont des pathologies auxquelles peu de médecins ont le temps de s’intéresser, donc s’investir dans la recherche m'a semblé évident. »

Comment s’organisent ses activités de recherche et de pratique hospitalière ? « Il faut partager son temps, mais c’est très enrichissant. »

Recevoir ce prix est quelque chose d’important, notamment par sa résonance. « Il y a une symbolique, cela met en avant les projets développés au centre de référence de Marfan, les partenariats, et l’ensemble des partenaires de soins. Mais c’est aussi une vraie aide qui permet d’acheter du matériel de pointe pour permettre une bonne évaluation tensionnelle et musculaire, améliorant ainsi la sensibilité et la fiabilité des résultats.»

Pour rappel, le prix CASDEN existe depuis 2009. « D’une dotation de 16 000 euros, (il) est remis à un jeune chercheur de moins de 40 ans, choisi parmi l’ensemble des projets retenus dans le cadre de l’appel à projets en Recherche médicale appliquée de la Fondation de l’Avenir », comme le précise le communiqué.

Pour Ludivine Eliahou, le choix de cette recherche est né en consultation. « On voit la problématique de l’activité physique et des restrictions pour les patients atteints de ce syndrome. Ma route a croisé celle de Steeve Jouini, à l’Institut des sciences du sport. On s’est posé la question de développer ce projet via les consultations, le parcours de soin et le parcours de vie des patients suivis pour le syndrome de Marfan. »

Avec en ligne de mire, que la recherche améliore ensuite le suivi et la qualité de vie des patients.

 

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