Article
L'humanitaire, c'est ....
Faire preuvre de générosité. "C'est une entreprise individuelle pour un bien général." Donner de son énergie : "L’humanitaire c'est donner de son temps et de son énergie de façon bénévole mais pas sacrificielle… . Il faut respecter le principe du plaisir personnel : chacun doit aller là où il se sent bien, là où il est motivé". C'est aussi répondre à des besoins avant tout : "ça peut être à la porte de chez soi ou à l'autre bout du monde parce qu'on a l'impression que les gens y sont encore plus démunis et encore plus privés de soins". Chantal, 61 ans, anesthésiste, Tchad
Aider des populations démunies. "C'est avant tout une médecine humaine, destinée . offrir un accès aux soins à tout le monde ; c’est s'engager, agir là où les autres ne vont pas, auprès de populations laissées pour compte, stigmatisées ou victimes de violences."
Marion, 30 ans, jeune psychiatre, Haïti, Yémen, Philippines
Exrercer autrement. "C’est avant tout (ré)apprendre à exercer son métier dans des conditions simples. L'humanitaire pour moi c'est découvrir une autre médecine que celle de notre quotidien : une médecine sans aide technique."
Meryam, 25 ans, interne en gynéco-obstétrique, Inde
Faire plus que du soin. "C’est une aide médicale,mais aussi matérielle et logistique apportée aux personnes victimes de conflits ou de catastrophes sanitaires quelle que soit leur nationalité."
Coralie, 26 ans, interne en médecine générale, Inde
Aller au bout du monde ou au coin de la rue... "L’humanitaire, c’est intervenir en France ou à l’étranger dans le but d’accomplir une action locale pour aider la population. Peu importe qu’il s’agisse de l’Asie, de l’Afrique, de la Creuse ou des boulevards parisiens !" Hélène, 26 ans, interne en gynéco-obstétrique, Cambodge
Réaliser un acte emprunt d'humanité : "Tout acte de soin est un acte d’humanité! Un médecin parisien qui soigne gratuitement son patient pour diverses raisons fait de l’humanitaire, de la même façon qu'un soignant congolais qui offre la gratuité de son acte fait un geste d’humanité. Aussi je préfère utiliser le terme de "chirurgie en situation précaire". Patrick, chirurgien plastique, Ghana, Tchad, bande de Gaza, Arménie, Inde
Se faire du bien? "Finalement, je n'ai pas l'impression de donner grand-chose. Mais ça me fait du bien, parce que c'est quand même quelque chose". Donner de soi. "Il y a différentes manières de faire de l’humanitaire : donner de l'argent, de son temps, de ses compétences ; donner de sa personne, des gens qui n'ont pas la même chance que toi. Une heure, un scalpel, du fil, et un enfant qui vivait avec un visage déformé peut voir sa vie complètement changée".
Nicolas, 35 ans, chirurgien militaire, Afghanistan, Burkina Faso