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Ce lundi 9 septembre, vers 17 heures, un jeune homme de 24 ans fait irruption dans un cabinet médical sans rendez-vous. Rembarré une première fois, il revient et force l’accès au bureau du médecin qu’il cherche. Dans la pièce voisine, un autre praticien et son patient entendent des cris : « Arrêtez ! », suivi d'un bruit sourd. Ils découvrent alors le médecin au sol, inconscient, sous les coups de son assaillant. Ils s'interposent et parviennent à calmer l'agresseur avant l’arrivée des gendarmes, qui l’interpellent sans résistance.
« J’arrive chez ton médecin, je vais le défoncer pour toi »
Le prévenu est le compagnon d’une patiente du praticien. Lors de son audition, la jeune femme raconte que le médecin lui palpe systématiquement la poitrine depuis son adolescence. Jusqu'alors, elle pensait que ce geste était « normal ». Son petit ami, en revanche, n’a cessé de l’alerter : « Ce n’est pas normal ». Ce jour-là, elle consulte pour un simple état grippal. Quand son compagnon lui demande si « le médecin continue », elle répond que oui. Furieux, il lui envoie un message sans ambiguïté : « J’arrive chez ton médecin, je vais le défoncer pour toi. »
Lors de son procès, le lundi 10 mars 2025, au tribunal de Nantes, il revient sur les faits. « J’ai toqué à la porte et j’ai ouvert. J’ai demandé au patient de sortir pour une affaire urgente. Il est sorti et le médecin m’a proposé de m’asseoir. Il m’a d’abord dit qu’il n’avait rien fait… puis qu’il regrettait et ne recommencera plus. Mais il ne voulait pas venir avec moi à la gendarmerie, parce qu’il a une femme et des enfants. »
Le tribunal le condamne à huit mois de prison avec sursis et lui interdit de paraître au cabinet médical.
Le médecin dans le viseur de la justice
Dès l’ouverture du procès, un élément change la perception des faits : le procureur annonce qu'une autre enquête vise le médecin agressé. Il est soupçonné d'agressions sexuelles sur plusieurs patientes.
Les gendarmes de la brigade de recherches de Nantes ont déjà identifié une trentaine d’autres potentielles victimes de ses attouchements répétés
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