« Les Spécialistes CSMF » : le nouveau syndicat de la CSMF

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La branche « spécialistes » de la CSMF prendra le nom du syndicat « Les Spécialistes CSMF », vient d’annoncer la CSMF qui en a profité pour rappeler le projet politique de la nouvelle organisation.

« Les Spécialistes CSMF » : le nouveau syndicat de la CSMF

La CSMF vient d’annoncer la création d’un nouveau syndicat : « Les Spécialistes CSMF ». Au total, 18 spécialités médicales ont rejoint la nouvelle organisation, dont notamment la gastroentérologie, la neurologie, la rhumatologie et la biologie.
 
Pour justifier la naissance de la branche « spécialistes » de la CSMF, son nouveau président, le Dr Franck Devulder, a tout d'abord expliqué, lors d’une conférence de presse, que le monde de la santé, et en particulier celui de la médecine de ville, traversait « une crise historique sans précédent ».
 
Or, confrontés aux difficultés d’accès aux soins dans les territoires ruraux mais aussi dans les grandes villes, les précédents gouvernements et la Cnam ont « souvent mis l’accent sur la médecine de premier recours portée par nos amis et confrères spécialistes en médecine générale, selon Franck Devulder. Cela a engendré un certain nombre de frustrations au sein d’autres spécialités, médicales et chirurgicales ».
 
Et d'ajouter que n’est pas « l’addition des spécificités » qui existent au sein du monde médical qui unit le monde médical libéral, mais « ce que nous partageons en commun » qui « est plus grand que nos spécificités ». Franck Devulder est en effet persuadé que les « spécificités au sein de la CSMF seront donc d’autant mieux prises en compte par nos instances internes et par nos interlocuteurs extérieurs, que nous continuerons de les défendre ensemble ».
 
Par ailleurs, la réunion syndicale de toutes les autres spécialités médicales et chirurgicales aux côtés des spécialistes de médecine générale permettra à la CSMF de « présenter un équilibre harmonieux et cohérent qui facilitera les avancées de la représentation syndicale auprès des instances gouvernementales et de l’Assurance Maladie », considère le médecin qui en a profité pour rappeler quatre points sur lesquels son nouveau syndicat pourra apporter sa pierre à l’édifice au projet politique de la CSMF.

Quel projet politique ?

Tout d’abord, la coordination entre la médecine générale et la médecine spécialisée fait partie des fondements qui a animé la création du syndicat « Les Spécialistes CSMF ». L’une des bases de cette coordination repose sur les parcours, selon Franck Devulder, qui a annoncé qu’il allait « mettre en place des commissions mixtes entre spécialistes en médecine générale et les spécialités médicales concernées pour la prise en charge d’un certain nombre de pathologies ». 
 
Deuxième point important souligné par Franck Devulder : la rémunération à la pertinence et la rémunération à la qualité. Ces deux axes font d’ailleurs partie des modes de rémunération définis par la Task Force sur le financement de la santé, présidée par Jean-Marc Aubert, le directeur de la Drees (La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques).
 
Par ailleurs, « Les Spécialistes CSMF » s’engageront aux côtés de la CSMF sur l’offre territoriale en santé et les soins non programmés. Sur le premier point, le syndicat a rappelé qu’il demandait depuis des années « un zonage spécifique à la médecine spécialisée qui aujourd’hui pénalise celles et ceux d’entre nous effectuant comme moi des consultations sur site distincts ». Tout en exigeant la possibilité d’un « desserrement de l’étau tarifaire permettant aux médecins libéraux d’avoir un modèle économique incitatif offrant une meilleure offre territoriale ».
 
Enfin, « Les Spécialistes CSMF » plaidera pour des politiques publiques « permettant à tous les français d’accéder à ces soins non programmés », ce qui devra aussi passer par « un desserrement tarifaire et des mesures incitatives claires ». Pour accentuer la prise en charge des soins non programmés, des plages devront être libérées dans les agendas des médecins, ce qui devra faire l’objet de « mesures tarifaires spécifiques », a conclu Franck Devulder.
 

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