« Les soignants ne sont manifestement pas prêts pour faire face sur tout le territoire ukrainien »

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Déjà plusieurs dizaines de morts suite à deux jours d’offensive russe contre l’Ukraine, dont de nombreux civils. Les hôpitaux sur place se préparent, en catastrophe, à gérer l’afflux de patients. En France l’association Aide médicale caritative France-Ukraine est sur le pont.

« Les soignants ne sont manifestement pas prêts pour faire face sur tout le territoire ukrainien »

L’ambassadeur d’Ukraine parle de dizaines de morts dans le pays, de nombreux blessés, dont de nombreux civils. Pour le ministère russe de la Défense, ces premiers jours sont « un succès », c’est certain que l’offensive militaire a percé la défense ukrainienne en quelques heures. Les réfugiés sont sur les routes, vers la Pologne voisine, mais certains, pétrifiés restent.

Les hôpitaux du pays sont déjà débordés par les patients, et le matériel risque de vite manquer selon Diana Dols, vice-présidente de l’association Aide médicale caritative France-Ukraine, qui envoie du matériel médical dans le pays depuis 2014. Et cette fois, les soignants ukrainiens lui demandent du stock de premières prises en charge de blessés, un changement radical, comme elle l’a confié à Europe 1 : "Je leur ai parlé hier et leurs demandes ont vraiment changé parce qu'ils étaient sciemment moins alarmistes. Et à présent, on nous dit 'on a besoin de tout'. Ils ont besoin de tout pour la prise en charge des blessés parce qu'ils s'attendent à beaucoup de victimes".

L’heure est à la guerre en Ukraine, et les soignants sont tous aussi pétrifiés que le reste du monde, leurs besoins sont immenses : "Tout ce qui permet l'évacuation les civières, les respirateurs de réanimation, les moniteurs, les ambulances... Pour l'envoi d'ambulances, ça prendra quand même quelques jours."

Personne n’avait vu venir un changement aussi rapide, soudain et brusque, personne ne croyait vraiment, sur place, à une invasion du pays : "Ce qu'il y avait avant était uniquement pour contenir ce qu'il se passait localement, à l'est de l'Ukraine. Et donc là, ils ne sont manifestement pas prêts pour faire face sur tout le territoire ukrainien après l'arrivée de blessés. J'espère bien que l'État français aidera au moins médicalement la population."

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