Les réseaux sociaux ont-ils alerté sur l’épidémie de Covid-19 avant même son identification ?

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Selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports, les prémices de l’épidémie étaient déjà perceptibles sur Twitter à la fin de l’année 2019 soit avant l’identification officielle du virus.

Les réseaux sociaux ont-ils alerté sur l’épidémie de Covid-19 avant même son identification ?

La Covid s’est-elle répandue sur Twitter avant d’entamer sa flambée mondiale ? C’est ce qu’avancent des chercheurs italiens de l’IMT School for Advanced Studies Lucca dans une étude publiée dans la revue Scientific Reports.
 
Pour arriver à ce constat, ils ont analysé les données Twitter correspondant à des centaines de milliers de tweets. Ils ont remarqué que dès la fin de l’année 2019, les utilisateurs du réseau à l’oiseau bleu ont communiqué à propos des signes d’apparition que l’on sait aujourd’hui évocateurs de la pandémie actuelle.
 
Des cas de pneumonies, jugés préoccupants, étaient notamment relayés dans des régions qui ont été les principaux foyers du virus et cela plusieurs semaines avant que le premier cas ne soit officiellement confirmé.
 
Les chercheurs ont évalué la fréquence d’utilisation du terme pneumonie dans les sept langues les plus parlées dans l’Union européenne, entre le 1er décembre 2014 et le 1er mars 2020. Ils n’ont pas tenu compte des articles de presse ni messages officiels ou encore retweets.
 
Résultat, une augmentation significative de mot « pneumonie » sur le réseau social. En France, il a été utilisé plus de 2000 fois en janvier 2020 soit deux fois plus qu’en 2019. Ils ont affiné leur étude avec la recherche du terme « toux sèche ». Là encore, son utilisation concordait le début de l’épidémie.
 
Cette étude est intéressante sur le rôle des réseaux sociaux dans la surveillance d’une épidémie et notamment sur leur capacité à alerter sur la survenue de cette dernière avant qu’elle ne flambe. Le professeur Massimo Riccaboni coordinateur de l’étude, a également rappelé dans un communiqué qu’il pouvait être intéressant de se servir des réseaux sociaux afin de détecter les chaines de contagion. Les auteurs de l’étude évoquent également l’intérêt de la mise en place d’un système de surveillance numérique, sans perdre de vue l’aspect fondamental de protection des données.
 

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