© Midjourney x What's up Doc
Le juge des référés du tribunal administratif de Rennes a examiné hier le recours de la famille d’un ancien médecin du CH de Centre-Bretagne à Noyal-Pontivy (Morbihan).
Celle-ci réclame 1 423 000 d’euros de dommages et intérêts, attribuant sa mort à une « faute » du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Morbihan.
« Awad » / « à Houat »
En juillet 2017, le Dr Motaz Awad, victime d’un infarctus, avait appelé les pompiers du Morbihan. Mais ces derniers ont cru entendre : « Je suis docteur à Houat », au lieu de « docteur Awad », et avaient dépêché un hélicoptère sur l’île bretonne du même nom, à plus de 100 km de Pontivy, relate le média local Pontivy Journal.
Ce n’est qu’« une vingtaine de minutes plus tard » que les pompiers ont rectifié et pris en charge le médecin à Noyal-Pontivy. Sa famille estime que ce retard a causé sa mort quelques heures plus tard.
Son épouse et ses enfants réclament aujourd’hui 1,423 million d’euros de dommages et intérêts au Sdis du Morbihan, à titre de provision, dans l’attente d’un jugement sur le fond prévu d’ici un à deux ans. Ils étaient ni présents, ni représentés à l’audience d'hier devant le tribunal administratif, rapporte le Pontivy Journal.
Problème de prescription
L’avocate du Sdis a, quant à elle, plaidé « l’irrecevabilité » de la requête, arguant que le recours, déposé en décembre 2023, intervenait au-delà du délai légal de quatre ans. Elle a ajouté que, ni la procédure engagée devant la Commission de conciliation et d’indemnisation (CCI), ni la « plainte pénale » déposée ne pouvaient « suspendre » ce délai.
Toujours citée par le journal, Me Laura Luet a également rappelé que le Sdis « n’est pas un professionnel de santé », et ne peut donc, à ce titre, être soumis à une telle procédure.
La décision du juge des référés a été mise en délibéré, l’ordonnance est attendue « dans un mois environ ».
A voir aussi
Retrouvé ivre dans les rues de Paris, le sénateur Philippe Mouiller a été arrêté après s'être montré agressif envers les pompiers
Prison avec sursis pour les instigateurs d'un traffic de prégabaline entre la France et la Grèce
Pendant 12 ans, une table de radiologie mal réglée a surexposé des centaines de patients aux rayons X