Les médecins de moins de 50 ans ont pris le virage e-santé 

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Les jeunes généralistes utilisent à 80% le logiciel d’aide à la prescription, le dossier patient informatisé et la messagerie sécurisée de santé. Mais ils ont des progrès à faire sur le codage des actes et la sécurisation des données de leurs patients. Les médecins de plus de 60 ans sont à la traîne. 

Les médecins de moins de 50 ans ont pris le virage e-santé 

Quatre médecins généralistes de moins de 50 ans sur cinq utilisent tous les jours les 3 principaux outils de e-santé : le logiciel d’aide à la prescription (LAP), le dossier patient informatisé (DPI) et la messagerie sécurisée de santé (MSSanté). Mais si ces derniers les plébiscitent, leurs confrères de plus de 60 ans ne sont que 48% à les utiliser. L’outil le plus utilisé est le DPI à 97%, puis le logiciel d’aide à la prescription (93%) et la messagerie MSSanté (89%).
C’est l’enseignement principal d’une étude conjointe de la Drees, des ORS et URPS des régions PACA et Pays de la Loire auprès de 3300 médecins généralistes libéraux ayant au moins 200 patients en médecin traitant, parue le 23 janvier.
Plus les médecins travaillent de façon collective et organisée et plus la e-santé est utilisée. Les médecins exerçant avec d’autres médecins généralistes, ceux agréées comme maître de stage, ceux faisant partie d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) et ceux disposant d’un secrétariat ont une utilisation plus poussée de ces outils.
 

Encore des efforts sur le codage des actes 

Si le dossier patient informatisé est couramment utilisé, seul 1 médecin sur 5 structure les motifs de consultations avec un codage particulier. Les médecins les plus jeunes codent le contenu de leurs consultations plus souvent que leurs confrères plus âgés.
La classification internationale des maladies (CIM) est utilisée par près de la moitié des médecins, les autres préférant utiliser une codification personnelle (17%) ou la classification internationale des soins primaires (11%). Un médecin sur dix ne sait pas quel système de codage il utilise.  Pourtant, « ce codage est un élément crucial pour une prise en charge d’une population ou d’un territoire dans son ensemble et résoudre les problématiques centrales de coordination et d’échanges d’informations », souligne l’étude.
 

Et sur l’hébergement des données patients

 Les échanges entre professionnels sont, dans la très grande majorité des cas, sécurisés. En revanche, la sécurisation des données des patients reste à améliorer : seulement un quart des médecins hébergent les données de santé issues de leurs dossiers informatisés sur des plateformes agréées. Dans un cas sur deux, les données de santé de leurs patients sont stockées uniquement sur le disque dur de leur ordinateur. Ils ne sont qu’un quart à héberger leurs données chez un hébergeur agréé (plateforme locale ou régionale et/ou agréée par l’ASIP santé), seule façon de sécuriser réellement ces données. Dans ce cas, ils utilisent de préférence un hébergeur agréé (19% des médecins) et moins souvent une plateforme locale ou régionale (6% des médecins). 

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