Les évêques catholiques se dressent contre l’aide active à mourir

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Les évêques catholiques ont réitéré leur opposition à une éventuelle modification législative vers une "légitimation de l'euthanasie ou du suicide assisté", plaidant pour une meilleure "prise en charge de la dépendance due au grand âge", aujourd’hui à Lourdes.

Les évêques catholiques se dressent contre l’aide active à mourir

© IStock 

Dans une déclaration solennelle publiée à l'occasion de leur assemblée plénière à Lourdes, l'épiscopat appelle à une "véritable dynamique palliative, faite d’attention à chaque personne dans son unité et avec son entourage", jugeant que les soins palliatifs ont connu un développement certes "significatif" mais "encore insuffisant".

"Nous entendons de très nombreux soignants affirmer vigoureusement que « la main qui prend soin ne peut en aucun cas être celle qui donne la mort ». Nous entendons plusieurs observateurs de notre société, aux opinions philosophiques et aux appartenances religieuses diverses, mettre en garde contre l’injonction de renoncer à vivre que ferait peser sur les personnes fragiles la facilité légale et économique de « l’aide active à mourir »", ajoutent-ils.

"Nous entendons la révolte, la colère, le sentiment d’injustice qui retentissent face à la souffrance et à la mort comme des appels à une plus grande fraternité et comme la recherche d’une espérance (...), mais en aucun cas comme une légitimation de l’euthanasie ou du suicide assisté", disent-ils

La liberté "ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée. C’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre"

C'est pourquoi l'épiscopat appelle à ce que "le débat en cours sur la fin de vie constitue l’occasion positive d’un progrès significatif de l’accompagnement et de la prise en charge notamment de la dépendance due au grand âge dans notre pays".

La liberté "ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée. C’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre", concluent-ils.

Une "convention citoyenne", qui a réuni des membres tirés au sort, a planché sur ces sujets pendant plusieurs mois, et doit rendre, début avril, un avis destiné à conseiller le gouvernement.

Avec AFP

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