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Une trajectoire budgétaire très encadrée
Le PLFSS 2026 vise un déficit contenu à 17,5 milliards d’euros pour la Sécurité sociale, après 23 milliards en 2025.
L’ONDAM (objectif national de dépenses d’assurance maladie) est limité à +1,6 %, et l’enveloppe soins de ville progresse de seulement +0,9 %.
Ces chiffres sont très critiqués par les médecins libéraux, déjà sous tension.
Médecins libéraux sous pression
Le texte institue des mesures limitant la durée des arrêts maladie primo-prescrits (article 28) : les députés ont validé qu’un décret puisse fixer cette durée, notamment à 15 jours en ville.
Il prévoit aussi un renforcement des obligations pour le Dossier médical partagé (DMP) avec des sanctions envisagées en cas de non-renseignement ou consultation. Le cumul emploi-retraite, la participation aux dispositifs de régulation, et les dépassements d’honoraires sont aussi visés.
Secteur 3 : la ligne rouge
Un amendement adopté à l’Assemblée veut dérembourser à compter de 2027 les actes, produits de santé et prestations prescrits par les médecins non conventionnés (secteur 3). Le Sénat a d’ores et déjà dit non pour l’instant à cette mesure, marquant une première victoire pour les médecins concernés. Le syndicat des médecins secteur 3 alertait sur le fait que la mesure frapperait d’abord les patients, pas les praticiens.
L’ordre du jour du Sénat : famine ou réforme ?
La Commission sénatoriale entend refaire la copie du texte transmis, regrettant le manque de réforme structurelle. Plusieurs sujets seront au cœur des débats : revalorisation de la médecine de ville, encadrement des honoraires, conditions d’exercice libéral, protection des zones sous-dotées.