Le numérique arrive dans les cabinets d'ophtalmo

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Ouvrez grand les mirettes !

Le numérique arrive dans les cabinets d'ophtalmo

Ce matin, c’est le Dr François Pelen, fondateur de Point Vision, qui était l’invité des Amphis de la santé sur le campus de l’Essec. Petite discussion autour du thème du numérique dans les cabinets médicaux. 

Aujourd’hui, dans les locaux de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) à Paris, c’est la manière dont le numérique transforme les cabinets médicaux qui était au menu des Amphis de la santé : deux heures d’interventions et d’échanges pour faire le point sur les innovations en santé. Et l’invité d’honneur, c’était le Dr François Pelen, ophtalmologue et fondateur de Point Vision, un groupe à l’origine de la création d’une vingtaine de centre d’ophtalmologie de premier recours à travers la France. 

« Aujourd’hui, il y a un ophtalmo pour 12 000 habitants », constate François Pelen. « 2000 de ces spécialistes partiront à la retraite d’ici quinze ans, et le nombre de consultations va augmenter de 22 % d’ici 2020. » Le praticien estime que le prochain challenge sera de voir plus de patients en accordant à chacun un temps de consultation raisonnable. « Il nous faut une solution pour gagner un peu de ce temps qui nous manque constamment », prévient-il. Pour lui, un seul remède au problème : la numérisation des cabinets d’ophtalmologie. 

La règle des tiers

Et pour cela, le fondateur de Point Vision fait la promotion de son modèle. Il a investi dans des centres équipés d’outils de pointe pour l’ophtalmologie de premier recours. « On peut diviser le travail d’un ophtalmo en trois tiers : le premier pour la paperasse, le second pour la technique et le dernier pour la médecine », analyse François Pelen. « On a fait quatorze ans de formation à la médecine, autant garder le maximum de temps pour l’exercer ». 

Message implicite : le système de Point Vision permet aux ophtalmos engagés avec le groupe de se débarrasser de la paperasse. À temps partiel ou à temps plein, en salarié ou en libéral, les ophtalmos de Point Vision bénéficient de matériel efficace et simple d’utilisation, en plus d’un système de délégation des tâches optimisé dans lequel orthoptistes, infirmières, secrétaires médicales, et généralistes ont tous un rôle à jouer. « Cela représente un gain de temps pouvant aller de 30 minutes à une heure sur une journée pour le médecin », avance François Pelen.

Un dossier patients aux petits oignons

Petit bonus non négligeable : l’entreprise propose un dossier numérisé pré-rempli par le patient. « Nous sommes en plein chantier actuellement pour harmoniser la plateforme hébergeant nos données », précise l’ophtalmo. « A terme, nous espérons que la base de données sera commune à tous les centres pour pouvoir faire en sorte qu’un patient pris en charge dans notre centre de la Défense puisse retrouver son dossier à celui de Créteil si besoin. »

Un dossier patient mutualisé et accessible partout, un praticien assisté qui ne s’occuperait plus de l’administratif et pourrait donc consacrer la plus grande partie de son temps à ses patients, c’est ce vers quoi tend l’ophtalmologie et plus largement la médecine, d’après François Pelen. Reste à attendre de voir si la recette de Point Vision est applicable à d’autres spécialités, et si elle s’inscrira dans la durée.

Source:

Johana Hallmann

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