« Le 15 est devenu un service comme les autres, comme la Poste, comme Mac Do »

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Des patients perdus qui ont peur de tout, qui veulent guérir en deux heures, qui consomment la médecine et les urgences comme un service comme les autres. Dans son livre, Perles du Samu (Vérone éditions), un recueil de ses régulations les plus déroutantes, Mathilde Winter, médecin régulateur, dénonce une dérive dans l’utilisation du 15. Mélange entre un bureau des pleurs et un numéro vert pour des conseils du quotidien, bien loin de sa fonction initiale de numéro d’urgence vitale.

« Le 15 est devenu un service comme les autres, comme la Poste, comme Mac Do »

Dr Mathilde Winter, régulatrice au Samu et auteur de Perles du Samu aux ed. Vérone.

© DR.

What’s up Doc : Alors, tout d’abord, racontez-moi votre parcours ?

Mathilde Winter : Je suis médecin urgentiste depuis 2011. J’ai fait mon externat à Paris, puis l’internat à Lille, ensuite j’ai pris un poste à Maubeuge dans le Nord pendant 2 ans, et depuis septembre 2017 j’exerce dans le Vaucluse, d’abord PH aux urgences de Carpentras pendant 1 an, ensuite je me suis installée comme médecin généraliste en libéral en association avec un collègue. Ça a duré deux ans, et j’ai pu ainsi rentrer dans le cercle des médecins qui régulent au SAMU à Avignon. Ensuite mon collègue s’est orienté vers la médecine esthétique et a voulu arrêter le cabinet. Je n’avais pas envie de reprendre la patientèle toute seule, car j’ai toujours gardé une activité aux urgences qui me plait. Don

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