La tradition du bal de l’internat ressuscitée

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La tradition du bal de l’internat ressuscitée

Le 29 avril prochain, une association d’internes s’apprête à faire revivre une tradition pluriséculaire : celle du bal de l’internat. Au programme : déguisements, repas raffiné et chansons paillardes.

 

« A une certaine époque, le bal de l’internat était un grand moment de communion médicale qui effaçait les hiérarchies et les générations ». Quand il évoque le temps jadis, un soupçon de nostalgie perce dans la voix de Côme Bureau. Et pour cause. Avec l’Association pour la préservation du patrimoine de l’internat (APPI) qu’il préside, cet interne en néphro s’est lancé dans un projet ambitieux : faire revivre une soirée parisienne dont l’histoire remonte au XIXe siècle, mais qui n’a pas eu lieu depuis cinq ans.

Côme va bientôt voir ses efforts aboutir : le prochain bal de l’internat aura lieu le 29 avril prochain à la salle Wagram, à Paris. Malheureusement, on n’y verra pas, comme au bon vieux temps, des chars partir de toutes les salles de garde de la capitale pour défiler dans les rues avant de bambocher jusqu’au bout de la nuit… « Les chars, ça fait longtemps que ce n’est plus possible, notamment pour des raisons de sécurité », regrette le président de l’APPI. Ce qui ne veut pas dire que le millésime 2016 manquera d’ambition.

600 personnes salles Wagram

Jugez plutôt. Des invités venus de toute la France. 300 personnes à la salle Wagram pour un dîner assis et raffiné, puis 300 de plus pour la soirée elle-même. « Et au vu des réservations que nous enregistrons depuis hier, nous allons peut-être ajouter 150 places si tout va bien », espère Côme. Celui-ci promet des animations maison. « Il y aura la chorale de chansons paillardes des internes, la fanfare… », annonce-t-il en mode teasing. « Nous aurons en tout 20 numéros, assurés par toutes les générations, de ceux qui sont en début d’internat jusqu’à des PH bien installés ».

Et pour coller à la tradition, les participants devront être costumés. Le thème ? La Belle Epoque. Mais attention : comme les salles de gardes, le bal a ses règles : on ne porte pas de loup, ni de déguisement médical, par exemple.

La tradition a un prix

Côté inscription, tout se passe en ligne. « La moitié des places sont déjà vendues », prévient Côme, heureux de remarquer que le public n’est pas rebuté par les tarifs non-négligeables qu’il est contraint de pratiquer. Les internes paient en effet la soirée et le repas 50 euros. Pour les autres, c’est plus cher : 75 euros. Ceux qui veulent faire des économies pourront sauter le repas. Dans ce cas, ce sera 25 euros pour les internes, et 40 pour les autres.

Voilà qui n’est pas donné, mais Côme l’assure, cela vaut le coup : « le bal, c’est un croisement entre une vraie soirée médecine et une soirée qui a deux siècles d’existence ». S’inscrire dans l’histoire, ça n’a pas de prix…

Source:

Adrien Renaud

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