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Guillaume : IMPATIENCE
Guillaume, généraliste nordiste, travaille sur OrdoClik’, un projet de dématérialisation des ordonnances : le prescripteur les mettra à disposition du pharmacien sur un serveur agréé pour héberger des données de santé, avec un exemplaire consultable sur le smartphone du patient. En décembre dernier, il a lancé une campagne de crowdfunding sur la plateforme Wellfundr, spécialisée en e-santé. Et le succès a été au rendez-vous.
« On avait programmé la campagne sur trois mois », explique le jeune médecin. « On a atteint l’objectif en deux semaines. » Résultat : 39 000 € récoltés au lieu des 18 500 initialement attendus. « On a plus que prévu, mais ce ne sera vraiment pas de trop », commente Guillaume. « Cela va nous permettre de développer une v0 plus conforme à nos souhaits, avec notamment un serveur agréé pour héberger les données de santé. »
L’appli est maintenant en développement chez les programmeurs. Guillaume a du mal à cacher son impatience, car c’est une phase qui prend du temps. « C’est un peu frustrant parce que j’ai pas mal avancé sur beaucoup d’autres sujets : Conseil de l’Ordre, autorités locales, bêta-testeurs, etc. », confie le startupper.
La frustration est d’autant plus grande que la petite équipe de Guillaume s’étoffe. Un interne s’occupe de la com’, un spécialiste du marketing va le rejoindre… Et le fait d’avoir communiqué pour lever des fonds lui a permis de faire des rencontres intéressantes, au-delà du cercle de ses connaissances personnelles.
« J’ai rencontré des investisseurs, des gens qui avaient envie de confronter leurs idées aux miennes », explique Guillaume. « Ce qui me manque, maintenant, c’est un profil technique, un développeur prêt à investir au moins 50 % de son temps avec nous », indique Guillaume. L’appel est lancé.
Amir et Romain : De petits aléas
Amir et Romain sont quant à eux en train de développer une appli nommée MedicEasy. Avec leur solution, ces deux internes entendent aider médecins et patients à préparer les consultations, grâce notamment à des outils d’autoquestionnaire. Ils ont choisi de s’appuyer avant tout sur leurs propres ressources techniques et financières, et leur rythme est assez soutenu : l’entreprise est créée, la marque est déposée, et le prototype est quasiment fini.
« Les choses ont bien avancé, mais pas assez pour pouvoir être compétitifs », tempère Romain. « La partie graphique est notamment à reprendre : notre designer nous a abandonnés en cours de développement, et nous recherchons un nouveau partenaire ».
Face à des aléas de ce genre, les deux amis ont décidé de revoir leur organisation. Romain posera au prochain semestre une disponibilité de six mois pour se consacrer à plein temps au projet. Amir compte de son côté faire un master 2 en informatique médicale. Une décision qui apportera un « plus » technique à MedicEasy, mais qui permettra aussi à l’interne de se dégager un peu plus de temps libre.
« La première étape a pris du temps, mais cela a permis à l'idée d'être plus mature », explique Romain, lucide. « Du coup, je pense que la v1 sera très proche de la v0. ». C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Henri : Stand-by
Henri, gastroentérologue universitaire, développe pour sa part un outil de compagnonnage numérique à destination des étudiants et des internes. Baptisé Companion Sheep, celui-ci plongera l’utilisateur dans les conditions réelles de la vie hospitalière : il sonnera à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour présenter à son heureux propriétaire des cas cliniques.
Le problème, c’est que Companion Sheep a du mal à se faire une place dans l’agenda surchargé d’Henri. « Entre l’hosto, le labo et la fac, je suis sous l’eau en ce moment », résume le jeune gastroentérologue. Résultat : pour l’instant, le projet n’avance pas. « Tout est prêt, je me donne quelques mois », explique Henri. « Si je le fais, je veux le faire bien. » What’s up Doc espère pouvoir en dire plus au prochain épisode !