La Société francophone d'imagerie pédiatrique et prénatale (SFIPP) », dont huit membres ou ex-membres ont signé la tribune, « déplore que seuls 150 spécialistes sont aujourd'hui recensés sur l'ensemble du territoire, soit 1,7% des radiologues, alors que la population des 0-19 ans représente 25% de la population française », écrit le collectif.
Parmi les facteurs expliquant la faiblesse des effectifs, les signataires citent « la désertification de l'hôpital public » ainsi qu' « une politique budgétaire globale purement comptable, visant à limiter les coûts ».
En outre, les actes de radiopédiatrie « sont beaucoup plus consommateurs de temps et de personnels que la radiologie adulte et mériteraient une véritable reconnaissance tarifaire spécifique », avancent les auteurs du texte.
« La radiopédiatrie est particulièrement en souffrance, comme l'est aujourd'hui l'ensemble de la pédiatrie », poursuivent-ils.
Pour y remédier, les signataires suggèrent « une revalorisation et une reconnaissance des carrières et des actes pédiatriques, bien au-delà des miettes issues du Ségur » de la santé.
Négocié en pleine épidémie de Covid-19, le « Ségur de la santé » s'est traduit par une augmentation générale de salaires et des revalorisations ciblées pour près de 2 millions de personnels des hôpitaux et maisons de retraite, publics et privés.
Plusieurs professions s'estimant « oubliées du Ségur » ont manifesté leur mécontentement ces dernières semaines, comme les techniciens des hôpitaux il y a une dizaine de jours.
Avec AFP