La médecine à des milliers de kilomètres

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Quand le système D reste de mise

La médecine à des milliers de kilomètres

Le Dr Gilles Martin, la cinquantaine dynamique, se souvient avec joie des 7 années qu'il a passées à St Pierre et Miquelon*, après son clinicat de réanimation pneumologique.

A cette époque-là, il n'y avait quasiment que les médecins militaires qui y travaillaient. La loi du plus haut gradé prévalait, et c'est ainsi qu'un ORL avait réussi à obtenir des potentiels évoqués auditifs, alors que les radios se faisaient encore de façon manuelle ! Le Dr Martin en a lui-même réalisées beaucoup : il fallait d'abord tirer la radio, puis tremper le film dans les différents bacs de réactifs et enfin le révéler ! Il a par la suite pu obtenir un appareil de radiologie automatique, et plus tard un appareil d'échographie.

Le médecin devait être polyvalent et un peu technicien aussi, pour pouvoir s'en sortir là-bas, dit-il en souriant. Sa femme, médecin également, l'a rejoint un an plus tard. « C'était la belle vie, nous avions trois mois de congés formation payés par an, au Canada généralement, et les salaires étaient mirobolants par rapport à ceux que nous touchions en France ».

Ils ont décidé de rentrer quand leurs enfants, nés durant cette période, ont été en âge d'être scolarisés, mais ils ne regrettent absolument pas cette expérience !

 

 

*Collectivité d'outre-mer d'Amérique du Nord, océan Atlantique.

 

 


 

Source:

Sarah Balfagon

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