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« La ministre nous a indiqué qu'elle comprenait bien qu'il fallait faire un geste sur l'arrêté » gouvernemental du 4 août baissant les remises commerciales aux pharmaciens sur les génériques, a rapporté Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors d'une conférence de presse avec d'autres organisations de pharmaciens (Uspo, CNOP, Federgy).
« Et donc, elle nous a proposé de réfléchir à revoir l'arrêté avant lundi, en en améliorant les conditions », a-t-il ajouté.
Les représentants syndicaux seront reçus jeudi à Matignon par le directeur adjoint du cabinet du Premier ministre, Louis Margueritte.
Ultimatum des pharmaciens
L'arrêté controversé plafonne, depuis le 1er septembre, les remises consenties par les laboratoires à 30 % maximum du prix du générique, contre 40 % actuellement. D'autres baisses successives sont programmées pour atteindre 20 % en 2027.
Les syndicats de pharmaciens ont mené une série d'actions de protestation (fermetures d'officines, grève des gardes...) depuis le début de l'été pour protester contre la baisse des remises, qui constituent un élément important de leur rémunération, un tiers de leur marge selon eux.
Ils ont prévu une journée de « fermeture nationale » des officines le 18 septembre.
L'arrêté « doit donc être retiré immédiatement ou, à défaut, suspendu le temps de la mise en place d'un plan pour la pharmacie française », a rappelé mercredi l'intersyndicale dans un communiqué de presse.
« Si nous obtenons gain de cause, nous considérerons que nous pouvons nous remettre au travail », a déclaré Philippe Besset.
Dans le cas contraire, la mobilisation sera maintenue et deux recours au Conseil d'Etat seront déposés par l'Union de syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) et la FSPF, a-t-il ajouté.
La mobilisation des pharmaciens bénéficie du soutien de plusieurs partis de part et d'autre de l'échiquier politique, a assuré Pierre-Olivier Variot, président de l'Uspo.
Avec AFP