La blouse qui protège...

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Du médecin humanitaire

La blouse qui protège...

En 2011, alors qu'il était médecin urgentiste au Congo-Kinshasa, le village dans lequel Joseph Zahiri exerçait pour Médecins sans frontières (MSF) Suisse à été entièrement évacué à l'arrivée de mouvements rebelles (de l'armée de la résistance du Seigneur). "Dans ce village où les habitants n'avaient d'autre recours médical que MSF, nous avons alors stoppé la prise en charge médicale pendant près d'une semaine, précise Joseph Zahiri. Ceci dit, même en période d'insécurité comme celui-là, la blouse te protège, car les rebelles savent qu'ils peuvent eux aussi avoir besoin de toi."

C'est jeune collégien que Joseph Zahiri a été frappé par le caractère indispensable du médecin. Comme médecin humanitaire, un praticien qui exerce souvent sans "toute l'armada techniques du médecin parisien", Joseph Zahiri a choisi "la médecine de Pasteur, celle avec laquelle tu ne peux t'appuyer que sur ton cerveau, ton observation clinique : celle pour laquelle il n'y a que toi et le patient." Une relation qui, le temps d'un merci, peut faire voler en éclat les difficultés du soignant : Joseph Zahiri se souvient d'un vieil homme revenu à l'hôpital un poulet à la main en cadeau pour avoir sauvé son fils victime d'une arme à feux. "Dans ces cas-là, tu n'as rien à dire, tu ne peux que grandir", précise le généraliste, qui après plusieurs missions sur le terrainen Haïti après le tremblement de terre, à l'Est du Tchad dans un camp de réfugiés soudanais pour la Comité international de la Croix Rouge, etc. - est devenu référent médical au Pôle Afrique de Médecins du Monde. "Je sais maintenant que nous "nous sommes tous potentiellement médecins du monde !"

Des internes ou des Dr, en France ou à l'international : quel profil pour travailler chez MDM ?

Les médecins travaillant pour MDM à l'international sont envoyés pour des situations d'urgence, ou en appui aux équipes présentes sur le terrain (formation, gestion de projets, transferts de compétences). Les candidats aux missions d'urgence doivent au minimum justifier d'une licence de remplacement (en revanche, il n'est pas requis d'avoir soutenu sa thèse). En France, quelque 2000 bénévoles, médicaux ou paramédicaux, et une soixantaine de salariés œuvrent auprès des personnes en situation de précarité, dans les Centres d'accueil de soins et d'orientation (Caso), ou en mission mobile, en partant à la rencontre des personnes les plus éloignées du soin. Les internes généralistes peuvent valider leur 5e ou 6e semestre chez MDM via ce type de programmes, tandis que les internes en santé publique sont affectés au siège, en appui technique aux actions de l'ONG.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source:

Marie Barral

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