JO : au village olympique, la « polyclinique » dédiée aux athlètes dans les startings-blocks

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Brancards flambants neufs encore sous plastique, cartons ouverts dans les couloirs : à la "polyclinique" du village olympique, où seront soignés les athlètes pendant les JO de Paris, "c'est l'effervescence" pour tout installer avant l'arrivée des premiers patients le 18 juillet.

JO : au village olympique, la « polyclinique » dédiée aux athlètes dans les startings-blocks

© What's up Doc 

Au cœur du village olympique de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), au nord de la capitale, qui doit accueillir 10 500 athlètes pendant les Jeux (26 juillet-11 août) puis 4 500 lors des Jeux paralympiques, la polyclinique est installée sur 3 500 m2 d'une école de kinésithérapie, d’ostéopathie et podologie.

Pas de blocs opératoires, ni de lits d'hospitalisation complète, mais un "centre de santé multi-disciplinaire" destiné à fournir pendant les épreuves les premiers soins aux athlètes et membres de la "famille olympique".

Financée par le comité d'organisation des Jeux olympiques, mais co-gérée par l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), elle fonctionnera essentiellement grâce à des bénévoles, au total plus de 350 personnes lors des Jeux et plus de 200 lors des paralympiques. Seuls les chefs de service seront salariés par l'AP-HP.

"L'idée, c'est de soulager le système de santé francilien", explique dans le grand hall vitré le Dr Philippe Le Van, médecin-chef de Paris 2024. Mais "le problème de l'athlète, c'est le temps : le temps de la récupération, de la compétition". Paris 2024 veut "offrir le meilleur service au plus près, pour leur permettre de vivre leur rêve".

Pour les blessures, infections et petits traumatismes, un service de soins non programmés fonctionnera 24H/24 avec au minimum un médecin urgentiste et un infirmier. En cas d'urgence vitale, les patients seront "stabilisés" et transférés à l'hôpital Bichat tout proche. Le reste fonctionnera de 7 h à 23 h, certains services ayant des horaires réduits.

Bains chauds ou froids, massages, matériel de pointe destiné à la récupération ou au renforcement musculaire : les sportifs pourront compter sur un grand service de massage-kinésithérapie qui prendra en charge environ 300 des 700 patients quotidiens anticipés.

Dans les étages, ils pourront prendre rendez-vous pour des consultations notamment de cardiologie, gynécologie, soins dentaires, ou ophtalmologie. Ils pourront aussi se faire fabriquer des protège-dents ou, grâce à un partenariat avec Optic 2000, réparer ou remplacer des lunettes.

Le premier espace de santé mentale de l’histoire des Jeux Olympiques

Fauteuils d'examen, brancards, échographes, radiologie dentaire :  dans les box, les équipements médicaux dernier cri sont souvent neufs, qu'ils soient achetés, loués ou empruntés à des entreprises, par Paris-2024 ou l'AP-HP qui a anticipé certains achats.

Mais les étagères sont encore vides, des cartons disséminés partout. "Il reste à armer les services avec les médicaments et le consommable médical", explique le manager des services médicaux de Paris 2024 Romain Laurès.

"On est dans l'effervescence. On n'est pas en retard mais il ne faut pas relâcher le pied", ajoute-t-il : la polyclinique pré-ouvre le 12 juillet et accueillera des athlètes à partir du 18, dès leur arrivée au village et le début des entraînements.

La pharmacie, au rez-de-chaussée, doit aussi préparer des kits pour "approvisionner en médicaments tous les sites de compétition en Ile-de-France", selon Romain Laurès.

Sur le parking extérieur, deux grandes remorques abritent chacune une IRM, pour réaliser plus d'une cinquantaine d'examens quotidiens. "On peut tout faire : imagerie des articulations, cartilages, lésions musculaire, neurologie...", indique le manipulateur radio Guillaume Abar.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/paris-2024-les-jo-cherchent-encore-des-urgentistes-benevoles-ca-vous-dit

Des services médicaux seront par ailleurs présents sur 41 sites de compétitions et les hôtels des délégations.

Pour les 70% des délégations (30 à 40% pour les paralympiques) déjà accompagnées de médecins, les sportifs viendront surtout "chercher des examens complémentaires", notamment d'imagerie, ou "une expertise particulière", estiment les organisateurs.

Les autres pourront pour certains bénéficier de soins gratuits auxquels ils n'ont pas toujours accès.

"Pour la première fois de l'histoire des Jeux", le comité Olympique disposera, en dehors de la polyclinique, d'un espace de santé mentale dit "safeguarding", comprenant une "safe zone" dédiée aux athlètes qui vivraient une "situation de stress, de harcèlement" ou de violences sexuelles.

Avec AFP

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