Jeunes médecins réclame 70% de médecins... en ambulatoire

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Le syndicat Jeunes médecins veut sauver le système de santé français. À cette fin, une seule solution : imposer 70% de médecins en ambulatoire.

Jeunes médecins réclame 70% de médecins... en ambulatoire

Le tout jeune syndicat Jeunes médecins, créé en septembre dernier sur les décombres de l’isncaa, vient de lancer son propre plan de transformation du système de santé en rendant public son Livre blanc, qui synthétise ses 20 propositions. Tout en rappelant, en préambule, que les jeunes médecins sont « ceux qui vont exercer dans les quarante prochaines années », le syndicat Jeunes médecins affiche d’emblée sa volonté de mieux répartir les médecins entre « les soins ambulatoires de proximité, le second recours et le second recours expert ».

Radical, « Jeunes médecins » propose ni plus ni moins que développer « franchement la médecine ambulatoire », en affectant 70% des étudiants en médecine ambulatoire de proximité, et 30% au second recours en établissement avec plateau technique. La médecine ambulatoire, et son développement, est au cœur de la refonte du système de santé voulu par Jeunes médecins. Ainsi, l’allongement d’une année de la maquette du DES de médecine générale pourra être consacré à la prise en mains de consultations spécialisées telles la pédiatrie, la gynécologie ou encore l’ophtalmologie… Un deuxième DES pourra permettre de passer d’une pratique de premier recours à une pratique de second recours. 

Statut de PH pour tous

Cette médecine de premier recours pourrait s’exercer dans les hôpitaux de proximité transformés en structures pré-hospitalières. Le second recours serait exercé par des établissements privés et le « second recours expert » par les établissements publics. Les praticiens hospitaliers, dont le statut sera accordé de facto à tout docteur en médecine, pourront passer aisément du public au privé et vice-versa. En matière de gouvernance, pour mettre un terme au statut de directeur-patron, les « Jeunes médecins » proposent la création de directeurs médicaux comme ceux qui exercent actuellement dans les centres de lutte contre le cancer (CLCC). Pour ce qui est de la rémunération, tout à fait dans l’air du temps, le syndicat souhaite un panachage des paiements à l’acte, et des rémunérations forfaitaires. Développement du numérique et adaptation des formations sont aussi au programme du jeune syndicat.

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