"Je suis passionné d’anesthésie-réanimation pédiatrique"

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Le 24 avril à Caen, le Groupe Jeunes de la SFAR (société française d'anesthésie-réanimation) avec l’aide leur société savante, organise pour la 4e année consécutive une journée nationale d’anesthésie-réanimation pédiatrique. 500 000 enfants entre 0 et 4 ans bénéficient d’une anesthésie générale en France, un sujet central pour ces jeunes praticiens. Jean-Philippe Salaün, membre du Groupe Jeunes et à l’initiative de cette journée, répond aux questions de WUD.

"Je suis passionné d’anesthésie-réanimation pédiatrique"

What's up Doc. Pourquoi cette journée ?

 
Jean-Philippe Salaün. Je suis passionné d’anesthésie-réanimation pédiatrique depuis le début de mon internat. J’ai profité de l’opportunité offerte par la SFAR (Société Française d’Anesthésie et de Réanimation) d’être à l’origine de formations pour les jeunes pour m’investir dans cette journée. En proposant à des jeunes praticiens des exposés dispensés par des experts de la spécialité, elle permet de leur délivrer des messages pédagogiques clés sur ce domaine de l’anesthésie-réanimation. Et par ailleurs, cela nous permet de la promouvoir auprès des plus jeunes. C’est dans ce sens que nous avons récemment réalisé en commun avec l’ADARPEF (Association des Anesthésistes-Réanimateurs Pédiatriques d'Expression Française) une journée de cas cliniques interactifs.
 

WUD. Pourquoi l’anesthésie pédiatrique est-elle spécifique ?

 
J.-P. S. Il y a plusieurs particularités. Tout d’abord on ne s’adresse pas qu’aux enfants mais aussi à leurs parents. Au-delà de l’interaction patient-médecin, il y a aussi des spécificités techniques. Les techniques anesthésiques sont différentes de celles utilisées pour l’adulte. Typiquement, on ne peut pas endormir un jeune enfant en lui posant une perfusion au préalable, il faut d’abord l’endormir à l’aide d’un agent anesthésique inhalé. Il faut savoir qu’au cours d’une même journée, on peut être amené à prendre en charge un grand prématuré, un jeune enfant et terminer par un adolescent pour une chirurgie de scoliose.
 

WUD. L’anesthésie pédiatrique est-elle une surspécialité ?

 
J.-P. S. Non, tout anesthésiste-réanimateur apprend au cours de son cursus à prendre en charge des enfants. Mais l’enfant est un patient particulier qui peut au premier abord effrayer les plus jeunes internes. Pour leur permettre de dépasser cette appréhension, ce type de journée permet de les familiariser avec les connaissances en anesthésie pédiatrique. Enfin, quand on fait de la pédiatrie, il y a un grand éventail de chirurgies auxquelles on peut être confronté. Par exemple, l’anesthésie d’une chirurgie de l’atrésie de l’œsophage n’est pas la même que celle d’une amygdalectomie.
 

WUD. Qui est impliqué dans l’organisation de cette journée ?

 
J.-P. S. Le Professeur Gilles Orliaguet, chef de service d’anesthésie-réanimation pédiatrique et obstétricale de l’Hôpital Necker Enfants Malades, est le parrain de cette journée depuis sa première édition. Elle est aussi bien sûr soutenue par les professeurs d’anesthésie-réanimation caennais et le doyen de la faculté de médecine de Caen. Nous avons des intervenants de qualité qui sont des experts de la spécialité. Les membres du Groupe Jeunes de la Sfar prennent une grande part dans l’animation de cet évènement.
 

WUD. Quels vont être les thèmes abordés ?

 
J.-P. S. Les thèmes sont très variés. Ils vont de l’apport de l’échographie gastrique en anesthésie pédiatrique au traumatisme crânien grave de l’enfant en passant par les particularités éthiques de l’anesthésie-réanimation pédiatrique. Chaque année, nous invitons une personnalité extérieure. Cette année, il s’agira du Professeur Rod, chirurgien pédiatrique au CHU de Caen. Nous souhaitons avec le Groupe Jeunes mettre l’interdisciplinarité au cœur de nos projets, c’est l’avenir de la spécialité et de la médecine moderne.
 
 
 

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