Je lance en cette journée internationale des infirmiers la refondation profonde de la formation et du métier, car ils ne correspondent plus pleinement aux besoins de santé des Français et aux attentes des professionnels, alors qu’ils ont un rôle clé dans notre système de santé. pic.twitter.com/8xkp9vlNXX
— François Braun (@FrcsBraun) May 12, 2023
"Nous avons besoin de modifier les compétences, de modifier l'exercice" de la profession, qui "fait partie de la colonne vertébrale" de la santé en France, a expliqué le ministre, en citant notamment la priorité croissante donnée à la prévention.
Le ministère a lancé ces réformes par un séminaire sur la "refondation du métier d'infirmier" les 11 et 12 mai.
S'agissant du métier lui-même, François Braun cherche "à donner des missions" aux infirmières, dont le métier est aujourd'hui encadré par un décret qui délimite strictement les actes qu'elles peuvent faire.
Il faut que dans ces "missions", les infirmières puissent travailler "la main dans la main avec les médecins", avait-il expliqué jeudi 11 mai sur CNews.
"C'est comme cela aussi que les médecins pourront prendre en charge plus de patients", avait-il ajouté.
Patrick Chamboredon, président de l’Ordre des infirmiers se réjouit de l’ouverture de ces travaux
Cette évolution vers des "missions" a été saluée par le président de l'Ordre des infirmiers, Patrick Chamboredon.
"Nous nous réjouissons de l'annonce de l'ouverture des travaux sur le passage d'un décret d'actes à un décret à missions", a déclaré Patrick Chamboredon dans un communiqué.
"C'est une demande que porte l'Ordre depuis de nombreuses années", a-t-il ajouté.
Face au manque chronique de médecins, le gouvernement fait feu de tout bois pour parvenir à décharger ceux-ci de toutes les tâches qui peuvent être faites par d'autres, qu'elles concernent les soins ou l'administratif.
Le gouvernement veut également faire face au paradoxe d'un fort taux d'abandon des élèves infirmiers en première année (10%), alors que cette formation est la plus demandée par les lycéens sur Parcoursup (90 000 demandes l'an dernier, pour 38 000 places aujourd'hui).
Ce taux d'abandon a triplé en 10 ans, selon des statistiques publiées cette semaine par le ministère de la Santé.
Les jeunes qui abandonnent probablement "ne trouvent pas la formation à laquelle ils s'attendaient" et constatent "une discordance entre la formation et ce qu'ils voient sur le terrain", avait indiqué François Braun sur CNews.
François Braun veut aboutir "à la rentrée 2024 à une refonte complète de la formation", explique-t-il dans le clip.
Avec AFP