François Braun : « Il est inacceptable qu’on ne puisse pas avoir accès à un médecin généraliste le soir, au moins jusqu’à minuit, et le week-end »

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La conférence sur le système de santé, dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR), "sera lancée avant la fin du mois" de septembre, a indiqué aujourd’hui le ministre de la Santé, François Braun.

François Braun : « Il est inacceptable qu’on ne puisse pas avoir accès à un médecin généraliste le soir, au moins jusqu’à minuit, et le week-end »

© Capture Vidéo mutualité française

"Ce quinquennat sera celui d'une vaste réforme de notre politique de santé et de prévention", a affirmé M. Braun en clôture du 43e congrès de la Mutualité française, à Marseille.

Mais son contenu doit encore être précisé, dans le cadre de la "conférence des parties prenantes" annoncée par Emmanuel Macron durant sa campagne électorale et rattachée depuis au CNR, dont le coup d'envoi a été donné hier.

Le chef de l'Etat a déjà assuré que "le défi de l'accès aux soins" serait "au coeur de l'enjeu", jugeant "pas acceptable" les difficultés de nombreux Français à trouver un médecin traitant.

Le ministre de la Santé s'est à son tour engagé à ce que "l'intensification de la lutte contre les déserts médicaux compte parmi les priorités et (soit) un objectif clair" des discussions à venir avec les soignants, mais aussi les patients et les élus locaux.

"La concertation ne doit pas être un frein aux solutions quand elles s'imposent de façon urgente"

L'exécutif n'entend toutefois pas laisser le dialogue entraver son action : "La concertation ne doit pas être un frein aux solutions quand elles s'imposent de façon urgente", a-t-il prévenu, notamment sur le sujet des "soins non programmés".

Une mise en garde qui vise particulièrement les médecins, comme il l'a fait comprendre un peu plus tôt lors d'une visite des urgences de l'hôpital de la Timone. "Il est inacceptable qu'on ne puisse pas avoir accès à un médecin généraliste le soir, au moins jusqu'à minuit, et le week-end", a souligné M. Braun.

Dénonçant le "mercenariat" de certains praticiens, il a estimé qu'il "faudrait agir" sur ceux qui exercent comme intérimaires ou remplaçants. "On ne va pas forcer les gens à s'installer, mais disons qu'on va les inciter de manière forte", a-t-il ajouté.

Ceux qui partent exercer dans des "centres de soins immédiats" - sans rendez-vous - "pour ne plus faire de nuits et de week-ends" sont également visés : "Il va falloir qu'ils participent aux gardes, en ville ou aux urgences", a averti le ministre.

Avec AFP

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