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« La fibromyalgie est une maladie reconnue par l’Organisation mondiale de la santé », a déclaré la HAS en introduction de nouvelles recommandations sur la prise en charge de ce trouble.
La fibromyalgie, qui toucherait entre 1,5% et 2% de la population selon l'autorité sanitaire, se caractérise par des douleurs diffuses, parfois accompagnées de fatigue, de troubles du sommeil ou de troubles cognitifs.
Par contraste avec l'OMS et d'autres pays, comme les Etats-Unis, les autorités sanitaires françaises se sont longtemps abstenues d'employer le terme de maladie, préférant celui plus vague de « syndrome », qui ne présuppose pas une origine commune aux différents symptômes.
Jusqu'à aujourd'hui, les autorités sanitaires françaises n'employaient pas le terme de maladie
Cette position s'inscrivait dans un contexte où une partie du monde médical a longtemps considéré que la fibromyalgie pouvait essentiellement s'expliquer par des causes psychologiques.
La fibromyalgie « est liée à des modifications des processus de détection et de modulation de la douleur au niveau du système nerveux central », estime finalement la HAS, qui ne s'était pas encore prononcée sur la prise en charge de ce trouble.
Mais « le diagnostic de la fibromyalgie est difficile à établir et aucun examen biologique ni radiologique ne permet de l’affirmer », prévient la HAS. « Il repose sur un examen clinique, une écoute active du patient et l'utilisation d’outils d’évaluation » comme des questionnaires.
Le traitement de la fibromyalgie comment par l'activité physique
Une fois le trouble identifié par un médecin, le traitement doit d'abord prévoir de l'activité physique, une adaptation de la vie quotidienne et, autant que possible, un maintien de la vie professionnelle : sur ce plan, la HAS recommande d'étudier autant que possible des aménagements au travail avant d'envisager un arrêt.
C'est seulement si cette réponse ne suffit pas que des médicaments antidouleurs peuvent être envisagés. Mais « le bénéfice attendu de certains traitements médicamenteux est modeste et le recours aux opioïdes doit rester exceptionnel », souligne la HAS.
Elle admet aussi à ce stade des thérapies dont les bénéfices ne sont pas prouvés, mais dont les risques apparaissent inexistants : soins thermaux, hypnose...
Enfin, en dernier recours, le patient peut se voir proposer des « techniques de neurostimulation. »
Avec AFP