En Moselle, le vaccin Moderna fait ses premiers pas en cabinet de ville

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En Moselle, les cabinets de ville s'apprêtent à accueillir un petit nouveau : le vaccin Moderna. Une expérimentation lancée par l'ARS Grand Est dans une région où sévit le variant sud-africain mais qui demande toutefois une adaptation au niveau logistique. 

En Moselle, le vaccin Moderna fait ses premiers pas en cabinet de ville

L'expérimentation doit durer 15 jours. Elle vise à évaluer la faisabilité de la vaccination par ARN messager en ville avec à la clé, un espoir de généraliser cette technique non plus simplement dans les centres de vaccination mais d'inclure le médecins et pharmaciens. 

Une difficulté qui empêchait de le faire jusque là notamment quant à la conservation des doses. Dans un communiqué, l'ARS précise que "les ARNm sont des molécules très fragiles, et donc qui peuvent être très vite dégradées, c’est pourquoi ils doivent être conservés à froid. La conservation du vaccin Moderna, flacon non ouvert à l'abri de la lumière, requiert les modalités suivantes :

  • 7 mois entre -25 et -15°C ;
  • 30 jours maximum entre 2 et 8°C ;
  • 12h maximum entre 8 et 25°C ;
  • Après premier prélèvement : 6h entre 2 et 25°C.

Cela demande donc un peu d'organisation pour faire coïncider les plannings et ne gâcher aucune dose. 

L'ARS a également détaillé les modalités du circuit d'acheminement :

  • Inscription des pharmaciens et des médecins libéraux volontaires sur DistriVacc ;
  • Commande auprès de Santé publique France des vaccins selon les besoins des pharmaciens et des médecins généralistes ;
  • Livraison des doses congelées chez le grossiste répartiteur, décongélation et acheminement immédiat vers les officines ;
  • Transmission des doses dans les meilleurs délais aux médecins libéraux. 

Au total, 6.000 doses, soit 600 flacons, ont été acheminées dans les officines des pharmaciens et des médecins généralistes. 450 ont été attribuées aux médecins et 150 aux pharmaciens. 

Si la Moselle a été choisie, c'est parce qu'elle est très éprouvée par la présence du variant sud-africain et que les vaccins à ARN messagers "apparaissent comme actifs contre la variante « britannique » et « sud-africaine », de manière comparable avec la souche traditionnelle du virus". L'expérimentation fera l'objet d'un suivi rapproché et d'une évaluation à court terme de la part de l'ARS, avant de potentiellement, l'élargir à tout le territoire. 

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