Deux ans après, quel bilan pour la téléconsultation ?

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La téléconsultation fête ses deux ans. L'occasion, pour Doctolib, mais aussi Qare et la fondation Jean-Jaures, d'établir un état des lieux. 

Deux ans après, quel bilan pour la téléconsultation ?

 La société de prise de rendez-vous en ligne Doctolib vient de fêter dignement les deux ans de la téléconsultation. Dans un communiqué, Doctolib rappelle que « 4,6 millions de consultations ont été réalisées sur Doctolib depuis le lancement du service en janvier 2019, dont 4,5 millions au cours des six derniers mois ». À n’en pas douter, l’effet Covid a boosté ce nouveau mode d’exercice. « Sur Doctolib, nous sommes passés de 100 000 consultations vidéo réalisées au total avant le confinement (de janvier 2019 à février 2020) à 4,6 millions aujourd'hui », établit Doctolib. L’usage de la téléconsultation a-t-il pour autant disparu après le confinement ? Que nenni. « Bien que l’usage de la consultation vidéo ait reculé après le confinement, le nombre d’actes réalisés chaque jour actuellement est encore 10 fois supérieur aux niveaux de début d’année », analyse Doctolib. Qui plus est, l’augmentation du nombre de cas de Covid en cette rentrée 2020 a aussi une influence non négligeable sur l’augmentation des téléconsultations : « En cette rentrée marquée par l’augmentation du nombre de cas de Covid-19 en France, le nombre de consultations vidéo repart également à la hausse : au cours des dix premiers jours de septembre, 174 000 consultations vidéo ont été réalisées, correspondant à une hausse de 55% du nombre de consultations vidéo par rapport aux dix derniers jours du mois d’août. »
Pour autant, depuis la rentrée, la start-up n’a pas constaté de changements dans les usages de la téléconsultation : les généralistes représentent 69% des utilisateurs de la téléconsultation, et la région qui utilise le plus les téléconsultations est l’Ile-de-France. La crise du Covid aura ainsi permis de révéler aux patients tout l’intérêt des téléconsultations : permettre un suivi plus fréquent des patients, garantir un accès aux soins rapide et simple, donner du confort de travail aux professionnels de santé, et favoriser la coopération entre professionnels de santé. 

Santé numérique de demain

Au-delà de Doctolib, la société Qare a également fêté comme il se doit les deux ans de téléconsultation, en publiant, avec la fondation Jean Jaures, un rapport sur la santé numérique de la prochaine décennie. Dans un communiqué commun, Qare et la fondation Jean-Jaures rappellent que « les 5 actes de la télémédecine (téléconsultation, télésurveillance, télésuivi, téléexpertise et télésoin) s'inscrivent ainsi dans la trajectoire d'une société en quête d'hyper-personnalisation, de sur-mesure et de partage des connaissances et des expertises ». Selon les auteurs de ce rapport, l’extension de la téléconsultation devrait favoriser, par exemple, l’apparition de la téléchirurgie, « qui permettra une intervention chirurgicale à distance au moyen d'un robot connecté ; ou encore la livraison de médicaments par drones ». La prévention, grâce au « phénotypage digital des patients » devrait prendre son essor, tout comme l’agenda intelligent pour le praticien. « À terme, les différences existantes entre la santé numérique et présentielle auront tendance à s'estomper pour proposer au patient un parcours le plus fluide possible », pense les auteurs de ce rapport. 

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