Décès de Pierre Bergé : la lutte contre le sida chevillée au corps

Article Article

Les militants anti-VIH en deuil

Décès de Pierre Bergé : la lutte contre le sida chevillée au corps

L'homme d'affaires et président de Sidaction Pierre Bergé est décédé des suites d'une longue maladie vendredi à 86 ans. Il aura marqué profondément l’histoire de l’association qui organise la collecte de fonds pour plusieurs assos de lutte contre le sida.

Sa disparition a suscité de nombreuses réactions dans le monde Politique, Culturel, mais aussi Santé. Défenseur des droits des homosexuels, fondateur du mensuel Têtu, l’homme s'était engagé dans la lutte contre le sida en prenant la présidence de l'association Arcat Sida en 1986.

Sidaction sous le choc

Dix ans plus tard, il prend celle du Sidaction, qui organise la collecte de fonds pour plusieurs associations anti-VIH. « Il en fut l’un des membres fondateurs et il aura marqué profondément l’histoire de notre association », écrit la directrice générale de Sidaction Florence Thune, dans un communiqué diffusé vendredi.

« Infatigable combattant de la première heure, il a, inlassablement, toujours rappelé, martelé, que la lutte contre le sida était une lutte éminemment politique », ajoute-t-elle. Elle décrit un président présent au quotidien, encourageant, inspirant qui a « communiqué sa force ». Et elle était grande... « Nous honorerons sa mémoire en poursuivant ce combat sans relâche. Ensemble. Ensemble contre le sida et pour les droits de chacun », conclut l’amie de longue date. 

L’hommage d’Agnès Buzyn

Interrogée par l'Agence France Presse (AFP), la chanteuse et actrice Line Renaud, vice présidente du Sidaction, a poursuivi l’éloge avec ces mots : « Pierre était mon frère d'armes (...), un homme vif, instinctif, toujours à l’affût de l’air du temps. Faire la route sans Pierre est terriblement douloureux mais le plus bel hommage que l'on puisse lui rendre aujourd'hui, c'est de poursuivre notre combat... ».

Un mot d’ordre soutenu par le ministère des Solidarités et de la Santé, puisqu’Agnès Buzyn dit avoir appris « avec une profonde tristesse » la disparition de Pierre Bergé. La locataire de l’avenue Duquesne (Paris) rend hommage à l’homme d’engagement qui « contribua sans relâche à faire reculer l’épidémie et à lutter contre les discriminations », rappelle-t-elle. Espérons que d’autres suivront son chemin de militant ! 

 

Source:

Bruno Martrette-Gomez

Les gros dossiers

+ De gros dossiers