Comment prendre en charge un patient atteint du  coronavirus 2019-nCoV ?

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La Mission Coreb a édicté une fiche qui détaille les principales étapes de prise en charge d'un patient suspecté d'avoir contracté le coronavirus 2019-nCoV. 

Comment prendre en charge un patient atteint du  coronavirus 2019-nCoV ?

La mission Coreb (Coordination  opérationnelle risque épidémiologique et biologique) a publié une conduite à tenir pour « repérer et prendre en charge un patient suspect d’infection à nouveau coronavirus 2019", à destination principalement des Samu et autres soignants de première ligne. « il est essentiel que dès le 1er contact d’un patient suspect avec le système de soin, soit organisé par les 1ers soignants (dont SAU), le recours rapide à l’expertise clinique et épidémiologique, en appelant le Centre 15 ou directement l’infectiologue référent, après application stricte des mesures de protection », rappelle la mission Coreb.

Quatre étapes

Quatre étapes sont listées dans cette prise en charge particulière. Première d’entre elles, le dépistage, qui s’organise sur deux plans : le tableau clinique (signes cliniques d’infection respiratoire basse, a fortiori si signes de gravité) et l’exposition (séjour dans la ville de Wuhan, ou contact étroit ou co-exposition avec cas confirmé, ou travail/séjour dans un hôpital avec cas confirmés). Deuxième étape, la protection pour les patients (solutions hydro-alcooliques (SHA) puis port de masque chirurgical, isolement en chambre individuelle pré-identifiée) et les soignants (précautions standard renforcées REB « air » et « contact » => SHA, masque de type FFP2, surblouse à usage unique, gants non stériles à usage unique, lunettes de protection (en cas de soins susceptibles de générer des aérosols)).
La prise en charge proprement dite, dans un troisième temps, consiste dans la recherche de signes cliniques de gravité (notamment signes de détresse respiratoire ; éventuelles comorbidités (obésité, diabète, cardiopathies, insuffisance rénale, immunodépression)), et le traitement asymptomatique. Il ne faut pas négliger, lors de cette étape, le recours à une expertise (infectiologue référent), l’analyse clinico -épidémiologique, l’imagerie pulmonaire, les prélèvements microbiologiques. Dans un quatrième temps, il faut alerter l’ARS et orienter. Le Coreb liste aussi une série de questions clés, pour les soignants de première ligne : Le patient a-t-il de la fièvre et des signes respiratoires? Le patient a-t-il un tableau clinique compatible avec une infection à 2019-nCoV ? Une pathologie sous-jacente ? Lepatientrevient-ildelazonede circulation du virus (voir définition de cas SpF) depuis moins de 14 jours ? 

 

Le point sur la situation 

Les choses avancent, en pire. De faible, le risque d’importation du coronavirus 2019-nCoV en France est devenu dorénavant modéré, même si le risque de diffusion du virus dans la population française reste faible. En Chine, rapporte European Centre for disease prevention and control, les autorités ont placé sous quarantaine la ville de Wuhan, considéré comme l’épicentre de cette épidémie. 
La transmission inter-humaine du virus est maintenant avérée. Néanmoins, ajoute l’agence, la probabilité d’infection pour les visiteurs ayant séjourné à Wuhan, et ayant eu des contacts avec des personnes « suspectes » est modérée. 

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