Classement des spécialités, on ne change pas une équipe qui gagne !

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Les 5 premières spécialités de la liste, tout comme les 5 dernières, semblent s'accrocher à leur place. Retour sur les points clés du classement général des 3 dernières années.

Classement des spécialités, on ne change pas une équipe qui gagne !

LE CLAN DES PREMIERS

Chaque année depuis 2013, les cinq premières spécialités choisies par les jeunes médecins sont les mêmes. On peut dire aujourd’hui clairement qu’il s’agit des spécialités les plus enviées par les docteurs français arrivant en exercice. On compte avant tout d'abord l’ophtalmo, reine incontestée, puis la néphro, tout juste leader cette année, suivie de la dermato de la cardio et de la radio. L’écrasante domination de l’ophtalmo pourrait reposer sur une combinaison de différents éléments. Elle offre la possibilité de choisir entre un exercice salarié ou libéral, une pratique médicale ou chirurgicale, et fait partie des spés parmi les plus rémunératrices*. Enfin, point non négligeable, il n’y a pas trop de gardes dans la formation et les horaires sont adaptables. Les quatre autres spécialités les plus choisies ne sont pas nécessairement les plus avantageuses financièrement, mais elles permettent souvent de réaliser un exercice libéral, hospitalier ou mixte. Elles peuvent également comporter un exercice plus technique qui, lui, correspond à des actes plus rémunérateurs (cf. What’s Up Doc n° 12 et What’s Up Doc n° 18).

LES TENDANCES… À CONFIRMER

Et non, la promesse d’une forte rémunération n’est pas l’élément moteur des choix si l’on en croit certains désaveux. Le plus édifiant dans ce contexte est l’anesthésie-réa, 10e au classement général sur les 3 dernières années. Les tendances mettent d’ailleurs davantage en avant les spécialités médicales ou médicochirurgicales, que les spés des plateaux techniques lourds. La chirurgie générale reste, elle, à la 15e place depuis des années. Ces disciplines sont souvent considérées comme exigeantes en termes de temps de travail, de permanence des soins. Peut-être la récente mise en œuvre du repos compensateur entraînera-t-elle un regain pour le bloc en général ? Dans la même logique, on observe une remontée de la gynéco méd', au coude à coude avec la gynéco obs' qui n’est que 22e. Quant aux dernières (médecine du travail, santé pub', bio, médecine gé et psy), force est de constater que sur le plan financier, ce sont des spés soit essentiellement en salariat fixe, soit dans les moins rémunérées en libéral. De là à dire que c’est la seule raison, sûrement pas ; mais elle y contribue, très certainement.

Source:

* En bénéfices non commerciaux moyens 2013 selon la CARMF

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