Après le savoir-faire, le faire-savoir

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What’s up Doc a décidé de suivre quatre jeunes médecins sur la route du développement d’applis e-santé. Lorsque nous les avons laissés, ils peaufinaient leurs projets (WUD#26). Nous les retrouvons en train de préparer leur communication pour lever des fonds. Avec des stratégies bien différentes.

Après le savoir-faire, le faire-savoir

Guillaume : « pédagogique »

Guillaume travaille sur OrdoClik’, un projet de dématérialisation des ordonnances : le médecin abandonnerait la prescription papier, et l’ordonnance transiterait directement du prescripteur au pharmacien, avec un exemplaire consultable sur le smartphone du patient. « Pour l’instant, aucune ligne de code n’est écrite », explique-t-il. « Mais je sais déjà précisément à quoi vont ressembler les interfaces médecin et patient. »

Le grand enjeu du moment, pour Guillaume, c’est la préparation d’une campagne de crowdfunding pour financer la première version de l’appli. Il travaille pour cela avec le programme HealthShapr, qui aide les porteurs de projet durant la phase de développement. Ensemble, ils ont notamment mis au point une courte vidéo (1’30) pour présenter l’appli au public et susciter les dons.

« J’ai fait un story-board et j’ai confié la réalisation aux graphistes de HealthShapr », indique Guillaume, qui travaille également sur le logo et l’identité de l’appli. L’objectif initial est de recueillir 19 000 €. « Mais j’aimerais aller au-delà, notamment pour pouvoir recourir à un serveur santé agréé », explique le généraliste. Lancement de l’appli prévu en novembre !

Henri : « court, incisif et rigolo »

Le projet d’Henri est plus orienté vers les étudiants : il développe un outil de compagnonnage numérique qui sonnerait à n’importe quelle heure pour leur présenter des cas cliniques et les aider à s’améliorer. « C’est l’hôpital dans ta poche », résume-t-il. Lui aussi est en pleine réflexion sur sa communication.« Une campagne de com’, cela se prépare bien en amont », explique-t-il. « Je suis donc en train d’appeler tous mes copains pour leur dire que j’ai une appli qui va sortir. » Henri travaille également avec HealthShapr, et s’apprête lui aussi à se lancer dans le crowdfunding et dans la vidéo. 

Pour cette dernière, il a choisi un format n’excédant pas 2’30. « Quelque chose de court, incisif et rigolo », promet-il. Quant au crowdfunding, il ne se fait pas d’illusions : « Ce ne sera que pour financer une version 0 qui montrera que l’idée est faisable. Après, il faudra aller chercher 50 000 €, que ce soit par des subventions ou par d’autres moyens ». Ce n’est que le début de l’aventure…

Amir & Romain : miser sur l’entourage

Amir et Romain sont quant à eux en train de développer une appli dénommée MedicEasy. Leur idée ? Aider médecins et patients à préparer les consultations, en s’appuyant notamment sur des outils d’autoquestionnaire. Leur stratégie de communication est bien différente de celles de Guillaume et d’Henri, et pour cause : ils ont décidé de se passer de crowdfunding.

« Nous travaillons avec un développeur et une designer de notre entourage », explique Amir. « En élargissant l’équipe, nous avons moins de choses payantes à sous-traiter, ce qui fait que pour le moment, nous faisons surtout appel à nos propres financements. »

Le projet avance vite, et les deux amis estiment qu’il est terminé à 80 %. Côté com’, ils ont décidé de tabler surtout sur leur propre réseau, sans toutefois délaisser les canaux habituels. « Nous avons prévu de passer par les associations de médecins, et notamment de jeunes médecins », détaille Romain. « Nous allons également nous appuyer sur les équipes que nous côtoyons au jour le jour. En tant qu’internes, nous avons la chance de changer tous les six mois. »

Et pour la suite, ils sont en train de répertorier les concours et tremplins auxquels ils pourraient participer. Avec pour objectif d’avoir une première version sur les stores dans quelques mois.

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