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En septembre, la gardienne du médicament avait annoncé avoir identifié 10 sites marchands faisant la publicité et vendant en ligne illégalement des produits présentés comme appartenant à la famille des « analogues de GLP1 » (aGLP1), des médicaments utilisés dans le traitement du diabète et/ou de l’obésité.
Or, ces médicaments commercialisés sous les noms d’Ozempic ou Wegovy (sémaglutide), Saxenda ou Victoza (liraglutide), Trulicity (dulaglutide) ou Mounjaro (tirzépatide), qui miment l'action d'une hormone (GLP1) aidant à réguler la glycémie et l'appétit, ne peuvent être obtenus qu’auprès d’une pharmacie de ville sur présentation d’une ordonnance.
Pour faire cesser ces activités illégales, l'ANSM avait exigé le retrait de ces produits des plateformes concernées et avait indiqué avoir saisi le procureur de la République, ainsi qu’effectué des signalements sur le portail Pharos du ministère de l’Intérieur, où sont déclarés les contenus illicites sur internet.
Nouveaux sites dans le viseur
Depuis, certains sites ont procédé à la suppression des annonces de vente, a souligné l'ANSM dans un communiqué, citant « les sociétés eBay, Cdiscount et Amazon ».
Mais « pour les autres sites, détenus par Hamjouy Limited et Zongest Limited », deux sociétés basées à Hong Kong, l'agence prend « des mesures de police sanitaire afin de suspendre la mise sur le marché, la distribution, la détention en vue de la vente, l’importation, l’exportation, l’exploitation et la publicité de ces produits frauduleux ».
Sont visés les sites clairezon.com, ethereallives.com et jourvefgrt.com pour la société Hamjouy Limited ainsi que sainetbeau.com, slimsculed.com, raindewmen.com et denanica.com pour la société Zongest Limited, détaille le communiqué.
L'ANSM prévient que « ces actions pourront être reproduites pour chaque nouveau signalement de site qui proposerait à la vente des produits présentés comme des médicaments ou avec des allégations thérapeutiques », estimant que « ces mesures pourront permettre aux douanes de saisir ces produits illégaux ».
L'institution révèle aussi avoir réalisé des contrôles sur certains patchs vendus sur internet présentés comme contenant un aGLP-1 (sémaglutide) mais qui étaient en fait dépourvus de toute substance à visée amaigrissante.
« Ces produits sont donc frauduleux et pourraient contenir d’autres substances nocives pour la santé », avertit l'ANSM, qui dénonce le « caractère trompeur » renforcé par la présence de son logo et de celui de l’Agence européenne du médicament (EMA) sur certains d'entre eux.
Avec AFP
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