Faut-il se lancer dans la télémédecine ?
En 2021, difficile de ne pas céder aux sirènes de la modernité.
Déjà, cette pratique propose aux médecins, pour la première fois de leur carrière, de faire du télétravail ! Rien que cet argument suffirait à en titiller plus d’un… Parce que l’avenir est aux nouvelles technologies. Parce que l’outil est simple d’utilisation - un mur blanc (ou neutre) et un ordinateur suffisent. Parce que financièrement c’est intéressant (la rétrocession est en « constante évolution » chez Livi, la rémunération peut aller jusqu’à 3 000€ pour un médecin qui téléconsulte 10 à 15h par semaine. Livi offre aussi d’autres avantages à ses médecins : mutuelle, prévoyance, aide à la garde d’enfants, prime de cooptation)). Et parce que professionnellement on s’enrichit : « C’est un vrai plaisir pour nous tous de sortir de notre zone de confort. Bien sûr du point de vue de l’exercice c’est la même médecine, mais pas toujours la même sémiologie. On rencontre une diversité plus grande de patients et on pratique la médecine en groupe (notre culture repose sur un échange plus collectif bien plus transversal que celui que nous pouvons connaître en cabinet ou en services hospitaliers) » explique Dr Laurent Haas, directeur médical adjoint de Livi France.
Un an et demi après le début de la pandémie et l’essor de l’outil en France, l’opinion sur la télémédecine, déjà très positive avant le confinement, s’est encore nettement améliorée. Désormais près des 2/3 des patients et 3/4 des médecins en ont une bonne opinion. L’essayer c’est l’adopter ?
Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe aussi bien ! Dr Laura Borgel, 34 ans, médecin généraliste, praticienne Livi.
Pourquoi vous êtes-vous lancée ? « J’ai démarré en mars 2020, à la suite d’un problème de santé qui m’a contrainte à rester chez moi. Il fallait que je travaille et la télémédecine m’a semblé être une bonne opportunité. Comme tout le monde j’avais quelques réticences au départ car c’est un outil et une façon de faire de la médecine que je ne connaissais pas. Est-ce que j’allais pouvoir faire de bons diagnostics ? Est-ce que la relation au patient allait être impactée ? J’ai prospecté plusieurs plateformes et j’ai choisi Livi. »
Votre appréciation ? « Pour être honnête, je ne m’attendais pas à ce que ça se passe aussi bien ! J’ai été très agréablement surprise par l’esprit d’équipe. Même seule derrière mon ordinateur, je ne suis pas seule ! Avec Livi, qui nous accompagne au quotidien et puis ensuite les autres praticiens. Je me suis fait des collègues de travail avec lesquels j’interagis beaucoup. On apprend des choses tous les jours en fait, notamment grâce aux formations par webinaire – j’ai suivi celles sur la santé sexuelle, l’obésité, le syndrome dépressif, l’addictologie, la dermato et il faut que je voie celle sur les violences faites aux femmes en replay ».
L’organisation ? « Je suis salariée de mon Centre de Santé à Paris et de Livi. Faire du télétravail en tant que médecin c’était inimaginable il y a encore quelques années ! Je m’organise comme je le souhaite. Moi je préfère fonctionner par journée mais je sais que j’ai des confrères qui télétravaillent le soir et le week-end. C’est très flexible au niveau des horaires et ça peut même m’arriver de dépanner quand j’ai un trou au cabinet. »
Un souvenir mémorable ? « Celui d’avoir découvert du VIH à un patient qui ne consultait pas pour cela. Livi m’a accompagnée parce que j’étais vraiment stressée – comment annoncer un diagnostic aussi grave en téléconsultation ? Comment l’orienter ? Au final ça s’est très bien passé. Le patient a été très bien pris en charge grâce notamment aux connexions que nous avons tous chez Livi et il a même exprimé l’envie de continuer avec nous pour la suite. »