Zinc et maladies respiratoires: un intérêt potentiel mais difficile à mesurer

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Selon une étude, le zinc pourrait avoir un intérêt en prévention et en traitement des maladies respiratoires. 

Zinc et maladies respiratoires: un intérêt potentiel mais difficile à mesurer

Le zinc peut avoir des effets positifs contre les maladies respiratoires virales, en prévention comme en traitement, mais cela reste trop peu concluant pour donner des recommandations précises en matière de prescription, estime une étude publiée lundi.

« Nous n'avons pas pu répondre aux questions sur l'efficacité, l'efficience et l'acceptabilité comparées du zinc dans différentes doses et formulations », indiquent les auteurs de cette étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ).

Il est encore nécessaire de mener des travaux pour une « clarification de l'efficacité et des mécanismes d'action du zinc face aux infections respiratoires virales, comme par le SARS-CoV-2 », virus à l'origine du Covid-19, poursuivent-ils.

Cette étude est une méta-analyse, à savoir un travail qui reprend, compare et compile les conclusions de précédentes études. Ce type de publication apporte a priori des réponses plus robustes qu'une étude isolée.

Dans le cas présent, les chercheurs ont travaillé sur une petite trentaine d'études pour déterminer si la prise de zinc, chez les patients n'ayant pas de carence préalable, limite les risques de maladies respiratoires virales ou permet de les guérir plus facilement.

Le sujet a fait l'objet de polémiques lors de la crise du Covid-19, quelques médecins isolés recommandant de se supplémenter en zinc malgré l'absence d'étude probante. L'étude publiée lundi dépasse toutefois le cadre du seul Covid-19 en s'intéressant aux effets du zinc sur toute une catégorie de maladies respiratoires.

Sur la base des études compilées, les auteurs concluent à des effets positifs.

Chez les personnes se supplémentant en zinc, il y a un « risque plus faible » de maladie respiratoire virale. En tant que traitement, le zinc « réduit la durée des symptômes » même s'il n'a pas d'effet probant sur leur intensité, selon les chercheurs.

Mais ces derniers soulignent que leurs conclusions peuvent difficilement aller plus loin, d'autant que les études examinées sont souvent de faible qualité.

Parmi les limites fréquemment rencontrées, ces études « ont un risque élevé de biais et/ou (se basent sur) de petits échantillons », préviennent les auteurs.

Avec AFP 

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